Verrier accroche ses patins : «Le hockey m’a tant appris»

Verrier accroche ses patins : «Le hockey m’a tant appris»
Jérome Verrier a aidé les Gothiques d’Amiens à remporter la coupe de France en février dernier. (Photo : gracieuseté )

HOCKEY. Pour la première fois depuis qu’il a appris à patiner, Jérome Verrier ne vivra pas au rythme d’une équipe de hockey cette saison. À l’âge de 26 ans, le Drummondvillois a décidé d’accrocher ses patins.

Après des débuts professionnels réussis en France la saison dernière, l’ex-attaquant des Voltigeurs ne sera pas de retour avec les Gothiques d’Amiens cette année. Au terme d’une longue réflexion, Verrier a choisi de se concentrer pleinement sur sa nouvelle carrière dans le milieu des assurances.

«Ce n’est pas une décision qu’on a pris sur un coup de tête. Ma conjointe et moi, on s’était dit qu’on allait vivre l’expérience européenne pendant un an. On a eu beaucoup de plaisir en France, mais on veut maintenant se concentrer sur nos emplois à Drummondville et s’acheter une maison dans la région. Le facteur COVID n’a pas aidé non plus. Avec toute cette incertitude, le risque que la saison s’interrompe est présent», a expliqué Verrier.

Le jeune retraité dit ressortir grandi et retirer de nombreuses leçons de sa vie de hockeyeur. Une carrière bien remplie qui lui aura appris à se connaître et à s’ouvrir sur le monde.

«Je me suis toujours dit que j’allais continuer à jouer tant que le hockey allait m’apprendre quelque chose. Dans le junior, j’ai appris à être résilient, à endurer la douleur et à gérer la pression de la performance. À l’université, j’ai développé ma gestion d’un horaire qui combinait l’école et le hockey. En France, j’ai pu vivre la culture européenne. J’ai tellement appris de choses à travers le hockey. C’est pourquoi j’en suis si reconnaissant», a affirmé celui qui a évolué pendant quatre saisons dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec avant de faire le saut à l’Université McGill, où il a décroché un baccalauréat en économie et en finances.

Coupe de France

Durant son unique saison dans la Ligue Magnus, Jérome Verrier a aidé les Gothiques à remporter la coupe de France pour une deuxième année consécutive. En finale de ce tournoi, l’équipe d’Amiens a vaincu ses grands rivaux, les Dragons de Rouen, au compte de 3-2 en fusillade dans un duel disputé devant près de 14 000 spectateurs à Paris.

Jérome Verrier et Shanny St-Onge avec la coupe de France. (Photo gracieuseté)

«C’est un match dont je vais me souvenir toute ma vie. Ça chantait comme dans les stades de soccer. J’ai vécu le tournoi de la coupe Memorial en 2015, mais c’était encore plus impressionnant. C’est un moment qui va rester gravé dans ma mémoire», a relaté Verrier, auteur du deuxième but des siens dans cette rencontre.

Ayant également participé au tournoi de la coupe continentale, au Danemark, les Gothiques ont clôturé leur saison sur une mauvaise note en étant éliminés en sept matchs par les Scorpions de Mulhouse en quarts de finale. Quelques jours plus tard, la pandémie obligeait la Ligue Magnus à annuler ses séries éliminatoires tandis que Jérome Verrier et Shanny St-Onge bouclaient leurs valises à la hâte pour rentrer au Québec.

«On a le sentiment d’être partis comme des voleurs. On n’a pas eu le temps de dire au revoir aux gens qu’on a rencontrés là-bas. Ça a fait partie de notre réflexion. On aurait aimé y retourner pour cette raison», a raconté Verrier.

Un retour avec les Voltigeurs?

Au moment où son ami Charles-David Beaudoin fait le saut en Autriche, Jérome Verrier a décliné de nombreuses offres d’équipes en France, mais aussi en Angleterre, en Italie, en Hongrie et au Danemark. Plusieurs clubs de la ECHL sont également intéressés à ses services.

Jérome Verrier dans l’uniforme des Gothiques. (Photo gracieuseté)

«Je ne me dirige pas vers un retour, mais si jamais ça arrive, ce ne sera pas pour une question de salaire. Ce sera une décision de cœur et de feeling, parce que ça m’apporte quelque chose à ce moment-là dans ma vie», a fait valoir celui qui a participé à quelques camps  professionnels dans l’organisation des Red Wings de Détroit et des Jets de Winnipeg.

Le produit du Canimex de l’école Marie-Rivier et des Cantonniers de Magog recommande néanmoins l’avenue européenne à tous les hockeyeurs québécois, une fois leurs études complétées. «Il y a plein d’équipes professionnelles de différentes divisions qui sont prêtes à les accueillir. Juste pour l’expérience que ça apporte, ça en vaut la peine. Ça permet de voyager, de vivre de belles émotions de faire de belles rencontres.»

Enfin, Jérome Verrier s’est dit intéressé par un retour dans l’organisation des Voltigeurs. Le fils du président Éric Verrier a d’ailleurs déjà été dirigé par Philippe Boucher chez les Remparts de Québec.

«J’aime toujours le hockey. Je me verrais dans un rôle de consultant ou de développement des joueurs, en support aux entraîneurs. Je pourrais servir de mentor, de grand frère, de confident pour les jeunes. Je pourrais les aider dans leur développement, tant au point de vue hockey que scolaire et humain.»

Statistiques en 2019-2020 avec Amiens

– 24 points (8-16) en 35 parties en saison régulière

– 4 points (2-2) en 7 matchs en séries éliminatoires

– 15 points (8-7) en 5 matchs à la coupe de France

– 2 points (1-1) en 3 parties à la coupe continentale

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