Québec renonce à déployer une application de traçage

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Par Emmanuelle LeBlond
Québec renonce à déployer une application de traçage
Éric Caire s'est exprimé lors d'une conférence de presse, mardi.

CORONAVIRUS. Pour le moment, le gouvernement du Québec renonce à utiliser une application de recherche de contacts dans un contexte de lutte contre la COVID-19, compte tenu du ralentissement de progression de la maladie.

Le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, se dit tout de même prêt à déployer les efforts nécessaires pour que l’application soit fonctionnelle en cas de deuxième vague.

Le gouvernement du Québec a effectué une consultation publique du 8 juillet au 2 août sur la question. Selon les sondages, 77 % croient en l’utilité d’une telle application et 70 % ont confiance en son efficacité. Dans le cas de la commission parlementaire, un total de 18 intervenants a rencontré les députés de l’Assemblée nationale.

Plusieurs pays ont mis en place de telles applications. Au Canada, l’Ontario utilise en ce moment l’application Alerte COVID, permettant de signaler un diagnostic de COVID-19.

Rappelons que cette application fonctionne grâce à la technologie Bluetooth sur un téléphone intelligent. Elle a pour but de garder en mémoire tous les contacts qu’un appareil a eus avec d’autres téléphones. Si une personne obtient un test positif, les utilisateurs recevront une alerte leur disant avoir été en contact avec cette personne. Un test de dépistage leur est suggéré et il est recommandé de s’isoler de manière préventive pendant 14 jours.

Ralentissement de la maladie

Pour sa part, Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux s’est voulu rassurant en soutenant que la province est dans une bonne voie. «Le ratio de 10 cas par million d’habitants place le Québec parmi les endroits où la pandémie est actuellement le mieux contrôlée dans le monde», affirme-t-il, tout en remerciant les Québécois pour leurs efforts passés et actuels.

«On a réussi à aplatir la courbe. Maintenant, il faut la garder aplatie. Pourquoi? Parce que pour nous, une courbe aplatie c’est 20 cas par million d’habitants, explique-t-il. Tant qu’on réussit à garder la transmission en bas de 20 cas par million, on va pouvoir continuer à avoir le genre de vie qu’on a. Ce n’est pas parfait. C’est notre nouvelle réalité. Si on avait à dépasser ce palier-là, il ne faut pas paniquer.»

M. Dubé soutient que derrière chaque cas, il peut se cacher un décès. «Encore aujourd’hui, on a des décès. Ce ne sont pas juste des chiffres. Il y a des gens qui ne comprennent pas que c’est une question de vie ou de mort», conclut-il.

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