Inquiétudes et excitation chez les nouveaux étudiants du Cégep

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Inquiétudes et excitation chez les nouveaux étudiants du Cégep
Charlotte Simard commencera sa première session au Cégep de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Dès le 31 août, le Cégep de Drummondville accueillera ses étudiants sur le campus dans le cadre d’une rentrée hybride. Pour ceux qui entament leur première session, ce retour en classe marque le début d’un nouveau chapitre, qui est synonyme à la fois d’inquiétudes et d’excitation.

Charlotte Simard commencera sa première session au Cégep de Drummondville dans le programme Sciences de la nature. Malgré le sourire confiant qu’elle affiche, l’étudiante est habitée par quelques appréhensions quant à la rentrée scolaire qui l’attend. Cette dernière entrevoit les cours à distance comme un défi à relever.

«Au secondaire, j’ai eu de la difficulté lors de la fin de l’année. Pour moi, ce n’était pas facile de me créer un horaire. Avec les cours à distance, il n’y a pas de professeurs qui te disent quoi faire», explique l’ancienne étudiante du Collège Saint-Bernard.

«Au Cégep, on a reçu les horaires sur le portail Omnivox. C’était indiqué quels cours sont en présentiel et lesquels sont à la maison. Sur six cours, j’en ai cinq qui se font moitié-moitié parce que j’ai des laboratoires. Les mathématiques sont toutes à la maison, comme la philosophie», complète-t-elle.

Face à cette nouvelle réalité, la Drummondvilloise est partagée. «C’est le fun être à la maison parce que tu peux travailler à ton rythme. En même temps, je sais que j’ai de la misère avec la discipline.»

L’étudiante se dit à la fois fébrile et nerveuse. «C’est une nouvelle étape, donc c’est difficile de comparer avec quelque chose d’autre. Si je compare avec le début du secondaire, on dirait que c’est plus stressant. Il y a beaucoup d’incertitudes. Est-ce que je vais vivre le Cégep comme c’est supposé être? Est-ce que les cours seront toujours à distance? Je trouve ça bizarre.»

Charlotte Simard est heureuse de pouvoir se rattacher à son équipe sportive, les Voltigeurs. «Avec le football, on se voit souvent. Je considère les joueurs comme mes frères, explique-t-elle. Par contre, j’ai l’impression que je ne verrai pas les gens en Sciences de la nature. J’ai l’impression que je ne vais pas créer de vrais liens avec eux.»

Une nouvelle aventure

De son côté, François Delarosbil se lance dans cette nouvelle aventure avec beaucoup d’excitation. Originaire de Longueuil, l’étudiant a visité huit institutions collégiales avant de choisir le Cégep de Drummondville. «Au début, je n’étais pas à l’aise parce que je suis toujours resté dans ma famille à Longueuil. Je devais partir de chez moi et vivre dans les résidences. Le Cégep m’offrait de m’encadrer académiquement avec les orienteurs. Ça m’a donné envie d’y aller. Les coachs nous traitaient comme des joueurs professionnels», soutient le jeune homme qui est passionné par le football.

François Delarosbil. (Photo: gracieuseté)

François Delarosbil a finalement décidé de faire le grand saut, accompagné d’un ami. «À cause de la quarantaine, mon meilleur ami est revenu sur sa décision. Il a préféré se diriger vers un Diplôme d’études professionnelles (DEP). Ça m’a vraiment déstabilisé. Ça m’a fait douter à partir du mois d’avril jusqu’au mois de juin. J’ai beaucoup parlé avec mes parents et mon meilleur ami», confie-t-il.

Après plusieurs discussions avec ses entraîneurs, le sportif a choisi de suivre son plan initial. François Delarosbil a déménagé au début du mois d’août dans les résidences, ce qui lui a permis de s’adapter à son nouvel environnement. L’étudiant se dit prêt à faire face à la rentrée scolaire.

«J’ai déménagé. J’ai changé de ville. J’ai changé d’équipe de football. J’ai tout changé dans ma vie. Je m’en vais au Cégep et c’est un autre changement. Depuis le mois de juin, je suis rendu habitué aux changements. Il n’y a rien qui me fait stresser par rapport à ça. J’ai juste hâte de voir le fonctionnement et de voir comment je vais réagir à ça», souligne celui qui débute un parcours en Tremplin DEC.

Les seules craintes de François Delarosbil sont reliées à ses difficultés d’apprentissage. «Depuis que j’ai commencé l’école primaire, je sais que je suis dyslexique, dysphasique, dysorthographique et anxieux. C’est quatre gros problèmes. Ça me fait un peu peur pour le Cégep parce que je sais qu’on est plus laissé à nous même, mais je sais qu’on a un bel encadrement à Drummond qui va faire en sorte que ça va m’aider», conclut-il.

Rappelons que la rentrée scolaire du Cégep de Drummondville a été repoussée jusqu’au 31 août, à cause d’un incendie qui est survenu jeudi passé.

Partager cet article