Manon Richer ouvre une maison d’édition à Drummondville

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Par Emmanuelle LeBlond
Manon Richer ouvre une maison d’édition à Drummondville
Manon Richer (Photo : Photo - Ghyslain Bergeron)

LITTÉRATURE. Dans quelques semaines, Manon Richer franchira le cap de la cinquantaine. Pour l’occasion, cette amoureuse des mots a décidé de s’accorder une faveur en ouvrant sa propre maison d’édition. L’accompagnement, l’accessibilité et la liberté dicteront ses projets littéraires.

«Ça fait vingt ans que je travaille dans le domaine des soins. Je fais des soins de pieds spécialisés. J’aime être avec mes clientes. Les résidences de personnes âgées, c’est vraiment un coup de cœur. Ce sont des personnages formidables à écouter», explique Manon Richer, le sourire aux lèvres.

Parallèlement, la Drummondvilloise cultive depuis longtemps un intérêt pour la littérature. «J’ai toujours aimé écrire, et ce, depuis le secondaire. Dans les dernières années, je suis allée suivre des ateliers de perfectionnement en écriture. J’ai aussi assisté à plusieurs webinaires à l’entour de l’édition et de l’écriture. Je me suis hyper renseignée dans le domaine.»

Manon Richer s’est lancée dans la rédaction lors d’un moment précis dans sa vie. «Quand mon mari est décédé, ça m’a donné envie d’écrire cette histoire-là. C’est ce que j’ai fait. Quand j’ai écrit mon livre, je suis allée cogner à beaucoup de portes. J’allais voir le fonctionnement des maisons d’édition et il y avait plein de trucs qui ne me plaisaient pas», raconte-t-elle.

À la venue de son anniversaire, la Drummondvilloise a eu envie de suivre ses convictions en ouvrant sa propre maison d’édition. «C’est quelque chose qui est que pour moi. J’avais envie de faire mon égoïste dans ce projet-là. Mon cadeau de 50 ans, c’est de couper le ruban rouge de cette nouvelle aventure.»

Les Éditions Maée

Puisque Manon Richer n’a pas trouvé une maison d’édition qui lui plaisait, cette dernière a décidé d’en créer une unique en son genre. «Le concept que j’offre est vraiment différent d’une maison d’édition normale. J’offre un programme clé en main pour assister les gens qui écrivent des textes et qui ne savent pas où se diriger. Les gens arrivent avec leur texte. Je propose la correction, la mise en page et l’édition.»

Manon Richer.
(Photo – Ghyslain Bergeron)

«Si quelqu’un n’a pas beaucoup de sous, on y va avec une version numérique. Si l’auteur commence à faire des sous avec son projet, il peut investir pour faire une version papier», complète-t-elle.

Au fil du temps, Manon Richer a remarqué que plusieurs auteurs sont à la recherche de moyens pour publier leur ouvrage. «Depuis que j’ai commencé ce projet-là, j’en parle à l’entour de moi et je me rends compte qu’il y a tellement de gens qui ont écrit des choses et qui ne savent pas comment procéder. Écrire l’histoire c’est une chose, mais savoir quoi faire avec, ça en ait une autre», explique-t-elle.

L’éditrice veut agir à titre d’accompagnatrice. «Je vais tenir l’auteur par la main, jusqu’attend qu’il soit prêt à publier. Par la suite, le profit de leur livre, ça leur appartient.»

L’accessibilité et la liberté sont importantes aux yeux de Manon Richer. «Dans les maisons d’édition déjà existantes, c’est très difficile de se faire accepter. Quand ton manuscrit est accepté, ce n’est plus ton projet. Dans le sens que si elle n’aime pas ton titre, la maison d’édition le change. Pour un auteur, si tout se fait modifier, c’est décevant et on ne se reconnaît plus dans notre œuvre. Je veux que ça reste authentique», soulève-t-elle.

Le trou noir

Manon Richer profite de sa maison d’édition pour publier ses propres romans. «Le trou noir» est son premier ouvrage. «C’est une histoire vécue. Il y a quelques années, j’ai eu un gros accident. J’ai eu une période d’amnésie. Dans cette période, j’étais sur le bord de me marier avec celui qui était mon plus grand ami depuis que je suis jeune. Avec ma commotion, je l’ai oublié. Je n’ai aucun souvenir des huit mois qu’on a été en relation après l’accident. Un jour, sa fille m’a appelé pour me dire qu’il était décédé. J’ai eu envie d’écrire cette histoire», raconte-t-elle.

L’autrice est actuellement en train de rédiger le deuxième tome. Plusieurs autres projets littéraires sont aussi à venir.

À noter: le lancement officiel aura lieu le 19 septembre sous le pavillon du parc Woodyatt.

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