20 M$ pour le rattrapage scolaire : «Ce n’est pas suffisant» – Guy Veillette

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Par Emmanuelle LeBlond
20 M$ pour le rattrapage scolaire : «Ce n’est pas suffisant» – Guy Veillette
Le président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville Guy Veillette. (Photo: Archives) (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Le syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville considère que la somme de 20 M$ octroyée par le gouvernement du Québec n’est pas suffisante pour faire une différence réelle dans le milieu de l’éducation.

«Cette somme annoncée par le gouvernement a l’air d’un gros montant, mais si on divise à 72 centres de services scolaires et 35 écoles, ça donne environ 6000$ par école. Ce n’est vraiment pas beaucoup», soutient le président du syndicat Guy Veillette.

Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a affirmé en conférence de presse qu’une partie de cette aide financière permettrait d’embaucher davantage d’enseignants, de techniciens en éducation spécialisée, de professionnels et de tuteurs pour organiser des activités de rattrapage, de récupération et d’aide aux devoirs et tisser des liens entre la famille et l’école. «Avec 6000$, tu peux compléter une tâche à quelqu’un, mais tu ne peux pas engager quelqu’un. Pour améliorer le service, il faudrait au moins engager quelqu’un à temps plein pour chaque école», indique M. Veillette.

Également, ces sous permettent de mieux soutenir les élèves en difficulté et ceux ayant des difficultés d’apprentissage. M. Veillette salue cette initiative, mais ce dernier aurait préféré que cette mesure perdure dans le temps. «C’est une bonne nouvelle d’enlever la bureaucratie, mais il faut penser à long terme et non juste pendant deux ans, affirme-t-il. Pourquoi ils ne l’enlèvent pas pour un bon bout de temps? On pourrait simplifier le processus pour avoir des services directement à l’élève.»

D’ailleurs, ce sont aux centres de services scolaires et aux équipes-écoles à déterminer comment ce montant sera utilisé. «Est-ce que les professeurs et les directions auront le temps, en début d’année, dans un contexte de pandémie et d’organisation scolaire, de discuter de ces montants-là?», soutient celui qui s’interroge par rapport à la disponibilité du personnel.

Dans tous les cas, le président du syndicat se dit un brin déçu. «C’est mieux que rien, mais ce n’est pas suffisant, à mon avis. Ça prendrait des sommes plus colossales pour faire une différence réelle», conclut-il.

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