Investissement de 425 000 $ pour les producteurs de canneberges

Investissement de 425 000 $ pour les producteurs de canneberges
Vincent Godin, président de l’APCQ, Monique Thomas, directrice générale de l’APCQ, Jocelyn Bédard, maire de Notre-Dame-de-Lourdes, ainsi que Pascal Gosselin, vice-président du CETAQ, ont procédé à la pelletée de terre symbolique. (Photo : gracieuseté)

CANNEBERGES. L’industrie de la canneberge accentue sa présence au Centre-du-Québec en donnant le coup d’envoi à un important projet d’agrandissement des bureaux de l’Association des producteurs de canneberges du Québec (APCQ) et du Club environnemental et technique Atocas Québec (CETAQ) situés à Notre-Dame-de-Lourdes.

L’agrandissement de la bâtisse représente un investissement de l’ordre de 425 000 $, entièrement payé par l’ensemble des producteurs de canneberges du Québec. Une pelletée de terre symbolique s’est tenue jeudi en présence de quelques responsables et partenaires du projet.

«J’ai la fierté d’accueillir à Lourdes les bureaux de l’APCQ et du CETAQ depuis 2008. Ce nouveau projet d’investissement privé confirme l’importance du secteur de la canneberge dans notre municipalité et dans la région. La culture et la transformation de canneberges représentent pour nous un important moteur économique», a déclaré le maire de la municipalité, Jocelyn Bédard.

Outre les espaces de travail qui seront agrandis, l’infrastructure comprendra un laboratoire où l’équipe dédiée à la recherche pourra mener des opérations à longueur d’année. «Notre compétitivité et notre croissance passent inévitablement par l’amélioration de nos pratiques culturales et nous cherchons à être à l’affût des nouveautés pouvant nous garantir de meilleurs rendements et une qualité de fruit inégalé tout en limitant notre impact sur l’environnement», a précisé Vincent Godin, président de l’APCQ et propriétaire de la cannebergière PAMPEV.

«Pour ce faire, chaque année, grâce à la participation financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), des projets sont menés de concert avec des chercheurs de différentes universités et centres de recherche reconnus. Un incubateur permettant l’élevage d’insectes utiles à la canneberge est aussi dans les plans», a ajouté Vincent Godin.

Pour le vice-président du CETAQ et producteur d’Atocas Villeroy, Pascal Gosselin, l’agrandissement des bureaux devenait un réel besoin. «Les superficies en croissance exigent une augmentation des effectifs en agronomie et en dépistage. Passant d’une équipe d’environ une dizaine de personnes en 2008, le CETAQ compte près d’une quarantaine de professionnels et de travailleurs aux champs cette saison. L’espace de travail pour les observations aux binoculaires et de traitement des échantillons de culture était devenu exigu.»

En 12 ans à la direction générale de l’APCQ, Monique Thomas ajoute qu’elle est un témoin privilégié de cette fulgurante ascension de la culture de canneberges au Québec. Elle rappelle une étude de la firme Deloitte qui soulignait en 2016 que pour chaque 100 acres mis en production de canneberge, 18 emplois sont créés.

«Depuis 2008, année de la construction des bureaux actuels de l’APCQ et du CETAQ, les superficies en production ont augmenté de 39 %, consacrant ainsi le Québec au premier rang mondial pour la production biologique et au deuxième rang pour l’ensemble de la production de canneberges. Nous accaparons aujourd’hui plus de 25 % du marché mondial», a-t-elle souligné.

L’APCQ est un OSBL qui défend les intérêts de l’ensemble des propriétaires de cannebergières du Québec et qui compte 80 sites de production répartis dans six régions du Québec. La recherche, la formation et la représentativité représentent ses principales activités.

Le CETAQ est un OSBL qui offre des services-conseils d’agronomie et de dépistage aux producteurs de canneberges. La lutte intégrée fait partie des pratiques mises de l’avant par l’organisation et les champs sont auscultés chaque semaine par des équipes de professionnels. Cette année, 40 % des superficies cultivées au Québec sont en régie biologique, ce qui exige une main-d’œuvre plus nombreuse. (JH)

Partager cet article