La COVID-19 a eu raison du Parc-en-ciel

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Par Lise Tremblay
La COVID-19 a eu raison du Parc-en-ciel
Cette photo a été prise lors de l'ouverture du commerce, en 2017.

COMMERCE. C’était un endroit apprécié par les tout-petits et leurs parents, mais voilà que le Parc-en-ciel, un centre d’amusement intérieur, a fermé définitivement ses portes en raison de la pandémie.

«Ç’a été une journée difficile. On a remis nos choses au syndic de faillite ce matin. On n’a pas lancé la serviette sur un coup de tête. Ça faisait presque un mois qu’on travaillait à chercher des solutions. On a mis notre cœur dans cette entreprise et Mathieu (Perreault) était fier d’offrir ça aux Drummondvillois, mais en même temps, ça prend de l’argent pour maintenir une business. La pandémie est carrément venue nous scier les jambes», exprime la propriétaire Line Marois, en précisant que trois personnes perdent leur emploi dans la foulée.

Au moment où tout le Québec s’est mis sur pause, le 12 mars dernier, le Parc-en-ciel présentait un agenda pourtant bien garni : des écoles avaient réservé le centre de jeux en avril et mai et 35 enfants étaient attendus pour le camp de jour estival.

«Tout ça a tombé au moment où je sentais qu’enfin, les choses allaient bien. Ç’a été un gros manque à gagner», ajoute-t-elle.

Questionnée au sujet des programmes d’aide gouvernementale qui ont été mis de l’avant pour soutenir les entrepreneurs, Line Marois a précisé qu’elle n’était pas éligible. «L’aide que le gouvernement pouvait offrir était pour les propriétaires. Donc, celui qui nous louait le local aurait pu prendre l’aide et faire en sorte que nous aurions pu payer que 25 % de notre loyer. Il n’a pas été accommodant du tout et il a refusé les contributions du gouvernement.»

Les mesures sanitaires, qui incluent le lavage fréquent des aires de jeux, constituaient un casse-tête, qui a pesé dans la balance.

«Dans mon cas, j’aurais pu ouvrir mon commerce en fin de semaine, mais seulement à coup de deux heures à la fois pour 50 enfants qui auraient réservé leur place. Après les deux heures, il aurait fallu désinfecter tout le centre d’amusement avant de donner un autre deux heures à un autre groupe. Ça aurait été beaucoup de travail alors que je ne sais même pas si la clientèle aurait été au rendez-vous», ajoute Line Marois, en soulignant qu’une deuxième vague de la COVID-19 est toujours possible.

«On s’est évidemment demandé si on devait remettre de l’argent dans l’entreprise, mais on craint que les gens aient peur de fréquenter des centres comme le Parc-en-Ciel à cause de la propagation du virus», exprime-t-elle.

Rappelons que le centre d’amusement a ouvert ses portes en décembre 2017 avec le support financier de Mathieu Perreault, attaquant des Jets de Winnipeg. Étant le fils de Mme Marois, celui-ci a accepté de plonger dans l’aventure après avoir découvert et apprécié un endroit similaire à Granby avec son enfant. Le commerce avait nécessité un investissement initial de 250 000 $.

Au moins deux autres parcs de jeux intérieurs, soit le Rigolo à Victoriaville et le EKÇA Saute à Saint-Hyacinthe ont également annoncé leur décision de fermer définitivement leurs portes en raison de la pandémie.

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