17 ménages toujours sans logement

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Par Cynthia Martel
17 ménages toujours sans logement

LOGEMENT. En ce lendemain du 1er juillet, 17 des 25 ménages ayant fait appel au Service d’aide à la recherche de logement (SARL) de l’Office d’habitation Drummond (OHD) sont toujours à la recherche d’un toit.

Il s’agit d’une famille, de trois couples et de treize personnes seules. Quinze ménages comptent actuellement sur des amis ou de la famille pour les accueillir alors que deux autres logent à l’hôtel. La durée du séjour et le montant alloué pour cette aide ne sont pas des informations divulguées par le SARL, qui propose aussi un service d’entreposage des meubles.

À pareille date l’an passé, quatre ménages n’avaient pas de quoi se loger.

«C’est une explosion par rapport à l’année passée. Pour la majorité de ces ménages, ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas pris en charge la recherche de logement qu’ils n’ont pas de toit, mais bien parce qu’ils n’ont pas été capables de s’en trouver un», affirme David Bélanger, directeur général de l’OHD.

«Nous appréhendions cette période des déménagements depuis plusieurs mois et malheureusement nos craintes étaient fondées. Le marché locatif est particulièrement difficile cette année pour les locataires. Les logements sont de plus en plus rares et nous observons une augmentation importante des prix moyens des logements. Un ménage ne devrait pas consacrer plus 30 % de ses revenus pour se loger. Dans le contexte actuel, plusieurs ont dû se résigner à accepter un logement au-dessus de ce point d’équilibre, ils s’exposent à des problèmes financiers», soutient-il.

Rappelons que le taux d’inoccupation est passé de 1,7 % l’année passée à 1,1 % cette année. Et le taux est nettement plus bas lorsqu’on parle de logements de trois chambres et plus : il se situe à 0,2 %.

Le Service d’aide à la recherche de logement poursuit ses efforts d’accompagnement auprès de ces gens afin qu’ils se trouvent un toit le plus rapidement possible.

«Chaque année, on constate que quelques logements apparaissent sur le marché au lendemain du premier juillet. Nous fondons un peu d’espoir là-dessus. Nous lançons, à nouveau, un appel aux propriétaires qui auraient des logements vacants à nous contacter, nous pourrons les mettre en contact avec les personnes à la recherche d’un logement», souligne M. Bélanger.

Un 1er juillet qui durera plus d’une journée

Par ailleurs, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) craint que la période durant laquelle des ménages locataires risquent de se retrouver sans logement, pourrait s’étirer bien au-delà du 1er juillet, selon différents facteurs en lien avec la pandémie.

Par exemple, les visites de logement ayant été compromises ou rendues difficiles durant le confinement, certains ménages locataires ont négocié une entente avec leur propriétaire pour retarder leur départ d’un mois ou deux. «Vont aussi s’ajouter tous les ménages locataires qui seront expulsés de leur logement dans le courant du mois de juillet, à la suite de la reprise des évictions de la Régie du logement», indique le FRAPRU, dans un communiqué transmis aux médias.

Ainsi, l’organisme demande que le gouvernement du Québec garantisse d’abord et avant tout le maintien des services d’aide d’urgence, afin que les ménages locataires sans logis aient accès à toute l’aide nécessaire jusqu’à ce qu’ils aient signé un nouveau bail. Il veut aussi s’assurer que ces mesures soient disponibles partout, incluant pour les locataires des municipalités où elles n’ont pas encore été mises en place. Enfin, le FRAPRU souhaite que les coordonnées des différents services d’urgence soient largement diffusées, afin qu’elles soient accessibles à tous les ménages locataires, dont ceux n’ayant pas accès à Internet.

L’Office d’habitation Drummond rappelle aux citoyens en recherche d’un logement qu’ils peuvent faire appel à son service d’aide à la recherche de logement en composant le 819 474-1227, option 9. Les services sont gratuits et offerts à tout citoyen de la MRC Drummond.

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