Anthony Gosselin vit dans l’attente

Anthony Gosselin vit dans l’attente
Ayant décroché un nouveau contrat pendant la saison morte, Anthony Gosselin est impatient de sauter sur le terrain. (Photo : gracieuseté André Ringuette, Rouge et Noir)

FOOTBALL. Comme tous les athlètes professionnels à travers le pays, Anthony Gosselin vit dans l’attente. Après avoir convaincu le Rouge et Noir d’Ottawa de lui octroyer un nouveau contrat durant la saison morte, l’ex-porte-couleurs des Voltigeurs du Cégep de Drummondville est impatient de sauter sur le terrain.

En temps normal, Anthony Gosselin et ses coéquipiers en seraient à leurs derniers préparatifs avant leur match inaugural, qui devait avoir lieu ce vendredi soir. En raison de la pandémie de coronavirus, la Ligue canadienne de football (LCF) n’entend pas commencer sa saison régulière avant le mois de septembre… si elle n’est pas annulée.

«C’est fâchant de ne pas pouvoir être sur le terrain en ce moment, à faire le métier que j’aime. C’est mon année et je suis prêt à jouer. D’un autre côté, ça tombe plutôt bien avec ma situation familiale. Ma conjointe va donner naissance à notre deuxième enfant d’une journée à l’autre. Je vais donc pouvoir être à ses côtés durant les premières semaines de vie de notre bébé», a confié l’heureux papa originaire d’Otterburn Park.

Anthony Gosselin. (Photo gracieuseté André Ringuette, Rouge et Noir)

Ayant élu domicile à Saint-Hyacinthe, Anthony Gosselin continue de s’entraîner chez lui tout en combinant un emploi dans le domaine du paysagement. «C’est nouveau pour moi, mais j’aime ça. C’est l’été, je suis dehors et j’ai la chance de travailler avec de bons gars», a raconté le footballeur de 27 ans.

«Quand le confinement a commencé, je m’entraînais dans un gym de CrossFit à Sainte-Madeleine. J’ai pu louer de l’équipement que j’ai ramené à la maison. Je ne peux pas travailler sur ma force physique, mais je me concentre sur mon endurance, ma puissance et mon cardio», a ajouté Gosselin, qui a évolué à Drummondville entre 2010 et 2013 avant de faire le saut avec le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke.

À sa troisième campagne avec le Rouge et Noir, Gosselin a prouvé sa valeur et gagné sa place au sein de l’alignement ottavien. Le centre-arrière de 6 pieds et 251 livres, qui allie puissance et vitesse, a d’ailleurs été en uniforme lors de 15 des 18 matchs de l’équipe. En guise de récompense, il a vu le directeur général Marcel Desjardins lui accorder un nouveau contrat en vue de la saison 2020.

«C’est une belle marque d’appréciation. Ça démontre que l’organisation tient à moi», a commenté le choix de deuxième ronde du Rouge et Noir en 2017, qui a participé au camp recrues des Chiefs de Kansas City la même année.

Malgré tout, Gosselin demeure sceptique en vue d’une relance des activités de la LCF à l’automne. «Le plus important à mes yeux, c’est la sécurité de tout le monde, des joueurs jusqu’aux fans. C’est ce qui me préoccupe le plus. Je sais qu’il y a des négociations entre notre association et la ligue sur plusieurs sujets importants. Mais quand je regarde ce qui se passe chez U Sports, je ne sais pas trop quoi penser. Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste.»

Rebondir après une saison de misère

Après avoir atteint la finale de la coupe Grey en 2018, s’inclinant face aux Stampeders de Calgary dans un match disputé à Edmonton, le Rouge et Noir a connu une descente aux enfers en 2019. Auteure de seulement trois victoires en 18 sorties, l’équipe a été reléguée au dernier rang du classement de la division Est.

«Pour nous, c’était une saison de transition. Nos jeunes ont pu prendre de l’expérience et devenir meilleurs. On a gagné trois de nos quatre premiers matchs, mais c’est après que ça s’est gâté. Les blessures sont venues nous embarrasser. On a eu de la misère à s’en relever. Pendant que les autres équipes amélioraient leur jeu, la présence de nouveaux joueurs chaque semaine nous empêchait d’augmenter la difficulté de notre livre de jeux», a expliqué Gosselin.

Anthony Gosselin. (Photo d’archives, Frédéric Marcoux)

La formation de la capitale fédérale a rapidement réagi en effectuant de nombreux changements au cours des derniers mois. En plus d’embaucher Paul LaPolice au poste d’entraîneur-chef, l’organisation a ajouté l’Américain Nick Arbuckle à la position de quart-arrière. Gosselin s’attend à ce que l’équipe renoue rapidement avec le succès.

«Ça ne fait aucun doute dans mon esprit. LaPolice a mené les Blues Bombers de Winnipeg à la coupe Grey dans un rôle de coordonnateur offensif. C’est ce genre de coach qui aime surprendre l’adversaire et les fans avec des jeux truqués. Avec un nouveau quart-arrière, je m’attends à ce qu’on soit meilleurs en offensive. Quant à notre défensive, elle est déjà reconnue à travers la ligue», a laissé entendre Gosselin, qui a qui a hâte d’évoluer sous les ordres de son nouvel entraîneur.

«C’est la première fois qu’un coach m’appelle pendant la saison morte. Il m’a demandé des nouvelles, comment allait ma famille et comment se déroulait ma vie en confinement.»

Selon une analyse publiée sur le site web de la LCF, Gosselin est d’ailleurs considéré comme le centre-arrière partant du Rouge et Noir en vue de la prochaine saison.

«J’ai hâte de voir comment je vais être utilisé. Je m’attends à être employé à plusieurs sauces. Les unités spéciales restent très importantes à mes yeux. C’est d’ailleurs ce qui m’a ouvert des portes en offensive la saison dernière», a conclu le premier joueur de l’histoire des Voltigeurs à avoir percé chez les professionnels.

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