La Maison des arts sonde la population pour compléter son plan de relance

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Par Emmanuelle LeBlond
La Maison des arts sonde la population pour compléter son plan de relance
La Maison des arts, fermée depuis le 12 mai, prépare l’après-crise. (Photo : Archives - Ghyslain Bergeron)

CULTURE. La Maison des arts sonde actuellement la population afin de compléter son plan de relance, dans le cadre de la réouverture graduelle du milieu culturel. En 24 heures, un total de 3200 répondants a complété le sondage, indiquant qu’ils ont hâte de retourner en salle pour assister à des spectacles.

«La réponse du sondage est plus qu’excellente. Ce matin, on a fait un premier topo et on avait plusieurs répondants. Ça donne un très bon indicateur que les gens aiment la Maison des arts», indique Marie-Pierre Simoneau, la directrice générale.

Les habitudes de consommation culturelle (avant et après le confinement), les attentes reliées aux mesures sanitaires, le montant du billet et le choix des sièges : les clients peuvent s’exprimer sur différents aspects. De cette manière, la Maison des arts peut connaître les intentions de la population à son égard.

Le sondage est disponible pendant une semaine, mais l’équipe a déjà observé une tendance dans les résultats. «Ce qu’on peut déjà tirer comme première conclusion, avec une lecture rapide, c’est que les gens ont hâte de revenir physiquement dans la Maison des arts. Le mode virtuel est moins privilégié, mais c’est comme ça à la grandeur du Québec, jusqu’à présent», mentionne Mme Simoneau.

Marie-Pierre Simoneau. (Gracieuseté)

Depuis les derniers mois, la Maison des arts bûche sur son plan de relance. L’avis des citoyens est essentiel pour s’assurer de leur support. «On est en train de travailler avec nos différents fournisseurs et collaborateurs pour développer des projets. Le sondage va nous indiquer où on peut mettre notre énergie. Par exemple, si seulement 5% de notre clientèle est intéressée par le virtuel, on ne va pas mettre tous nos œufs dans le même panier.»

Une relance bien calculée

Quoi qu’il en soit, le sondage procure un regain de motivation à toute l’équipe. «On est dans le dernier droit. Il y a beaucoup de projets qui sont en train de se mettre en place pour la reprise d’un certain niveau d’activité. On parle toujours de mesures de distanciation. On attend toujours les recommandations de la santé publique et du ministère de la Culture à ce sujet», souligne la directrice générale.

La Maison des arts prévoit ouvrir dès l’automne, si le gouvernement provincial le permet. «La plus grosse zone grise est encore là. On ne sait toujours pas quand on va pouvoir reprendre. On va être prêt à ouvrir la salle au mois de septembre. C’est notre objectif», amène Mme Simoneau.

D’ici là, le personnel ne chôme pas. Le lieu de diffusion culturel est en train d’opérer un virage important.

«On a des idées pour la programmation hybride. Il y a un volet présentiel et un volet virtuel. Je ne pense pas qu’on s’enligne vers juste le virtuel. Ce n’est pas dans notre mission, mais le virtuel va arriver pour qu’on soit capable le présenter. Il y a des projets qui se développent en simultané et en parallèle avec les réseaux de billetterie pour avoir des algorithmes de plan de salle qui nous permettent de vendre avec un plan de salle avec distanciation.»

«Pour nous, ce volet virtuel, on en parlait parfois avant la pandémie. On ne pensait pas qu’on le partirait à vitesse grand V en 2020. Il faisait quand même partie de nos discussions en amont. C’est quelque chose qu’on va explorer et qu’on va voir comment ça va se traduire à la Maison des arts en termes d’innovation. Après ça, c’est tout le volet des médiations culturelles qui peuvent se faire de cette façon-là. Ça amène à la Maison des arts un regard très actuel.»

Aussi, les spectacles à l’extérieur sont une possibilité intéressante. «C’est une partie qu’on peut très bien exploiter étant donné que les rassemblements extérieurs sont plus permis que les rassemblements intérieurs. C’est effectivement une voie qu’on envisage. Ça demeure qu’on doit avoir Dame Nature de notre côté», conclut Mme Simoneau.

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