COMMUNAUTÉ. En avril et en mai dernier, le journal L’Express rapportait la mésaventure de deux sœurs et d’un couple qui avaient reçu des contraventions à la suite d’un «rassemblement illégal». Après avoir contesté, ces derniers ont eu le soulagement d’apprendre que leurs plaintes ont été retirées.
Dans le premier cas, Danielle D. (qui veut garder son nom confidentiel) a été interceptée par des policiers lorsque sa sœur lui remettait son épicerie. Chacune d’elles ont reçu une contravention.
Après avoir effectué plusieurs appels, Danielle D. a entamé des démarches de contestations. Quelques semaines se sont écoulées depuis. Jeudi, elle a finalement reçu une réponse de la part du ministère de la Justice. Comble de joie, le poursuivant a retiré son chef d’accusation.
«J’ai crié. Je me suis dépêchée à sortir pour montrer la lettre à mon propriétaire. Il était ici la journée que j’ai eu la contravention. Il était tellement choqué que lui aussi il a crié. Tout de suite après, j’ai appelé ma sœur pour lui dire. J’étais tellement énervée que ça soit arrêté là», raconte-t-elle.
«J’étais vraiment désespérée la journée où on a eu la contravention. On a été stressé jusqu’à temps d’avoir la lettre hier. Le stress a tombé», ajoute-t-elle.
Danielle D. se dit soulagée d’avoir évité les procédures judiciaires. «On est super contente que tout ça ait abouti et qu’on n’aille pas en cours. Tout est bien qui finit bien», soutient-elle, le sourire aux lèvres.
De son côté, Monique Champagne, 82 ans, avait reçu un constat d’infraction de 1546$ pour avoir accueilli chez elle celui qui est son copain depuis 15 ans, Laurent Lessard, 86 ans, qui a reçu la même amende.
Le couple a aussi contesté ses contraventions. La semaine dernière, ils ont été informé que leurs plaintes ont été retirées. «C’est un soulagement pour les deux», soutient Jean Champagne, le fils de Monique Champagne et auteur d’une lettre ouverte publiée dans la tribune libre.
Malgré le dénouement, Laurent Lessard reste ébranlé par cette mésaventure. «Son copain, par contre, demeure affecté par cette situation et ne veut pas entrer dans la maison, se contentant de rester à l’extérieur de peur d’avoir une autre plainte en ne sachant pas encore quel voisin! Et ce, même si des amis, avocats et juges, leur mentionnent qu’il n’a pas aucun problème car ils sont en couple et qu’il ne s’agit pas d’un attroupement», conclut-il.
