COMMERCE. Depuis lundi matin, les commerces qui n’avaient pas de porte directement sur la rue peuvent ouvrir leurs portes. C’est le cas de la centaine de magasins des Promenades Drummondville qui accueille la clientèle qui est au rendez-vous malgré la crise sanitaire.
Tout est en place pour assurer la sécurité des citoyens. Un employé du centre commercial est posté aux différentes entrées et s’assure que les visiteurs désinfectent leurs mains. Par la suite, il indique la marche à suivre à l’intérieur du bâtiment, soit de suivre le sens des flèches au sol et de garder une distance de 2 mètres avec les autres clients.
L’aire de restauration, au moment du passage de L’Express, proposait trois différentes offres alimentaires. Les tables étaient toutes rassemblées et inaccessibles. Tous les bancs dans les aires de repos ont été retirés.
Les habitués se sont présentés à 9 h 30 chez leur marchand préféré. Mais, la plupart des entreprises ont décidé d’ouvrir seulement à 11 h, ce qui a provoqué de petites files d’attente dans les allées du mail. Les kiosques de téléphonie cellulaire étaient les plus populaires.
Une compagnie de sécurité indépendante sera aussi au travail afin d’éviter les attroupements et contrôler les mouvements de la clientèle.
«On magasine des vêtements, car après un accouchement, c’est moins facile de trouver ce que l’on cherche. Et il y a peu de magasins de lingerie, alors ici on savait qu’on trouverait ce dont nous avions besoin», ont expliqué deux nouvelles mamans accompagnées de leur poupon. Une autre cliente attendait son tour pour entrer chez Yves Rocher : «On a le droit d’être belle même pendant cette période de crise», a-t-elle mentionné avec joie.
Planète Vision, qui accueillait déjà la clientèle en urgence, était l’un des premiers à ouvrir ses portes lundi.
«Nous avions déjà mis en place des mesures au cours des deux dernières semaines. On porte le masque et les clients qui restent plus de 10 minutes en magasin sont invités à le porter. Nous avons une certaine proximité, alors on veut protéger tout le monde. On fonctionne sur rendez-vous, mais s’il y a trop de monde, ils doivent patienter à l’entrée. Les gens sont très compréhensifs», a précisé Dominique Talbot, gérante de la succursale.
La Cordonnerie des Promenades était prête à reprendre les affaires dès l’ouverture. «Ce matin j’ai ouvert et il y avait 2-3 clients. On a fait des ventes. Pour les réparations, on désinfecte l’article ou on le met en quarantaine si ce n’est pas urgent. On porte le masque, mais mes clients ne sont pas obligés. On va s’habituer à ces nouvelles mesures», a raconté Elie Kajouni, propriétaire.
En arpentant le mail, L’Express a pu constater que les clients portaient le masque dans une proportion d’environ 30 %.
Tous les commerçants visités étaient du même avis : il était temps que le mail ouvre. Malgré la peur et l’insécurité, ils étaient tous heureux de retrouver leurs collègues. «Ça fait du bien. Même si je recevais la prestation canadienne d’urgence (PCU), je trouve que de venir travailler est bon pour le moral», a lancé une commis de boutique pour femmes.
Chez Muffin Plus de la foire alimentaire, le propriétaire estime que l’affluence sera plus grande quand les tables seront installées. «On ne sait pas à quoi s’attendre. On fait ça simple pour les commandes et c’est pour apporter seulement. On va accueillir chacun des clients avec plaisir», a lancé David Fillion, avec le sourire.
L’Express a tenté d’avoir le pouls de la direction des Promenades Drummondville, mais en vain.
