Les normes sanitaires «viennent mettre en péril» le Centre Normand-Léveillé

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Par Cynthia Martel
Les normes sanitaires «viennent mettre en péril» le Centre Normand-Léveillé
Jocelyne Bérubé. (Photo : archives - Ghyslain Bergeron)

CAMPS. Sans donner un montant précis, la directrice générale du Centre Normand-Léveillé, Jocelyne Bérubé, estime à quelques milliers de dollars les pertes financières en lien avec la pandémie de la COVID-19, laquelle a forcé l’annulation de plusieurs camps. Mais au-delà des chiffres, il y a l’impact social que cela engendrera.

Mardi, l’organisme drummondvillois, qui offre ses services aux personnes ayant des besoins particuliers, a annoncé qu’il devait annuler les séjours de camps de vacances et de répit avec hébergement. Les camps de jour spécialisés destinés à une clientèle vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) sont quant à eux maintenus.

«Les normes sanitaires exigées par le gouvernement viennent mettre en péril notre organisation, lance-t-elle d’entrée de jeu. La perte financière est de quelques milliers de dollars. En effet, en plus des pertes liées aux inscriptions, il y a toutes les dépenses pour les équipements et le matériel pour l’animation (exemple : chaque personne doit avoir son propre kit de bricolage) afin d’éviter les contacts», indique Mme Bérubé.

«Mais la perte qui va au-delà de l’argent, c’est un besoin non répondu aux familles. Celles-ci attendent ce moment depuis plus d’un an. Les clients, eux, espèrent revoir un ami et surtout avoir du loisir, s’épanouir et s’amuser. L’impact social est plus important que les pertes monétaires. Aussi, la sécurité, la santé autant auprès du personnel que de la clientèle nous préoccupent», poursuit-elle.

Normalement, lors de la saison estivale, le Centre Normand-Léveillé accueillir 65 personnes par camp, soit plus de 300 participants au total.

Cette situation force également la direction à mettre temporairement à pied sept employés permanents.

«Pour le personnel étudiant, nous embauchons en moyenne plus de 40 jeunes, mais pour l’été 2020, ce sera seulement 11 étudiants que nous aurons besoin», précise-t-elle.

Réorganisation

Afin de bien respecter les mesures sanitaires et la distanciation physique exigées par le gouvernement, le Centre situé sur le chemin Hemming a dû revoir plusieurs aspects.

D’abord, le réaménagement des locaux pour les camps de jour TSA était nécessaire. Des équipements supplémentaires ont été également achetés.

«On a dû revoir la structure organisationnelle de fonctionnement en général. Par exemple, les arrivées au Centre ne pourront se faire en groupe. Chaque parent aura son horaire d’arrivée et de départ. Le nombre de personnes par local est de deux à la fois. Il a fallu mettre des séparateurs», cite Mme Bérubé en exemple.

Il faudra également que la direction revoie le fonctionnement des jeux d’eau et de la piscine, toujours dans le but d’assurer la sécurité sanitaire.

De surcroît, le personnel a reçu de la formation en ce qui a trait aux équipements de sécurité.

«L’équipe de direction, avec le conseil d’administration et quelques parents, a formé un comité afin de revoir l’offre de service et le modèle d’affaires afin de continuer à répondre aux besoins des familles en lien avec notre mission. L’objectif est de revenir en force dès la mi-août et rouvrir à nouveau avec des répits, des services qui répondront à un besoin réel. D’ailleurs, les familles seront approchées (téléphone et sondage). On veut leur parler et leur demander qu’est-ce que le Centre peut mettre en place», conclut la directrice générale.

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