Natation : Amélie Poirier dirigera les Voltigeurs

Natation : Amélie Poirier dirigera les Voltigeurs
Amélie Poirier. (Photo : gracieuseté Robert Borris)

NATATION. C’est le début d’une nouvelle ère chez les Voltigeurs. Après 22 ans à la barre de l’équipe de natation du Cégep de Drummondville, François Deshaies cède sa place à Amélie Poirier.

En plus de son rôle d’entraîneuse-chef des Voltigeurs, Amélie Poirier continuera d’occuper les mêmes fonctions chez les Requins de Drummondville. L’entente entre les deux clubs est d’une durée d’une saison.

«Le but, c’est d’assurer une continuité pour nos jeunes nageurs du civil qui terminent leur secondaire et se dirigent vers le collégial, a expliqué Amélie Poirier. Nos deux clubs croient beaucoup en l’importance du sport dans la réussite scolaire. On est d’accord que la natation, ça ne se termine pas en secondaire 5. De part et d’autre, on pense qu’on va gagner à collaborer ensemble.»

«Ces dernières années, nos deux programmes ont bâti de belles choses ensemble, a-t-elle poursuivi. Les Requins ont aidé les Voltigeurs à accueillir des compétitions collégiales. Des athlètes du Cégep sont venus dans les camps du club civil. On veut que le scolaire et le civil deviennent complémentaires au lieu de travailler en silo.»

Amélie Poirier. (Photo gracieuseté Robert Borris)

Comptant une douzaine de nageurs la saison dernière, les Voltigeurs visent une formation d’une vingtaine d’athlètes la saison prochaine.

«On va recruter quelques bons nageurs qui achèvent leur secondaire 5. On veut aussi aller chercher des sauveteurs et des nageurs synchronisés, qui pourraient apporter beaucoup à l’équipe. On veut grossir la masse de nageurs, mais on veut aussi créer un esprit d’équipe et ramener un sentiment d’appartenance chez les Voltigeurs. On veut que nos nageurs soient fiers de représenter le Cégep de Drummondville.»

Forte d’un baccalauréat en kinésiologie de l’Université Laval, Amélie Poirier cumule une quinzaine d’années d’expérience comme instructrice à temps plein. En 2012, elle avait succédé à François Deshaies à la tête des Requins. Auparavant, elle était entraîneuse-adjointe au sein de l’équipe de natation du Rouge et Or de l’Université Laval. Elle a notamment dirigé des équipes aux Jeux du Québec et aux Jeux du Canada.

Selon Amélie Poirier, la natation collégiale gagne à être connue.

«Par rapport au football, notre sport est méconnu. On attire moins les foules et les médias, mais les Voltigeurs ont formé d’excellents nageurs ces dernières années. On n’a qu’à penser à Myriam Michaud, qui a été une pionnière pour le programme, ou encore à Tristan Filion, Mélanie Gagné et Cassandra Stejskal. Ils ont battu des records avant de faire le saut dans les rangs universitaires.»

De son côté, François Deshaies se concentrera sur l’entreprise dont il est copropriétaire depuis quelques mois, le Gymnase Drummond.

«Rapidement, j’ai pu constater que mon horaire devenait trop chargé pour faire les deux. Cette décision fut très difficile à prendre. Après autant d’années, j’ai une très grande passion pour la natation et un grand sentiment d’appartenance envers les Voltigeurs. Il s’agissait de ma 30e année comme entraîneur de natation et d’une 22e avec les Voltigeurs, je me suis dit que ça pouvait bien terminer», a exprimé François Deshaies.

Entraînements sur terre

Pour l’instant, les nageurs des Requins et des Voltigeurs n’ont pas accès aux piscines de la région en raison de la crise du coronavirus. Les jeunes athlètes sont contraints de poursuivre leur entraînement à la maison et de communiquer avec leurs entraîneurs de façon virtuelle.

«Ils s’ennuient de s’entraîner en groupe. C’est une source de motivation pour eux. Ce sont aussi des athlètes qui aiment la sensation de l’eau : on ne retrouve pas ça dans l’air! Je trouve qu’ils font preuve d’une belle abnégation. Ils comprennent la situation et ils continuent de se tenir en forme dans l’attente d’une décision», a indiqué Amélie Poirier, en précisant que la natation compétitive ne fera pas partie de la première phase de réouverture des piscines.

«Dans un premier temps, nos nageurs pourront seulement profiter des bains libres. Ils ne pourront pas nager en couloirs, où ce serait difficile de respecter la distance de deux mètres. Quant à la natation en eau libre, elle est possible, mais elle doit se faire de façon récréative et individuelle. On n’est pas autorisés à entraîner nos athlètes pour le moment.»

Partager cet article