Nancy Desjardins a toujours su…

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Par Lise Tremblay
Nancy Desjardins a toujours su…
Nancy Desjardins a créé une entreprise qui propose notamment des supports à médailles destinés aux sportifs amateurs. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Le déclic de la quarantaine. Nancy Desjardins pourrait en parler fort longtemps. Maman de deux enfants, le goût de l’entrepreneuriat dans l’âme, c’est le moment de sa vie où elle a décidé de foncer et de créer son entreprise baptisée simplement 26.10 Design et distribution.

«J’ai toujours aimé créer. J’ai toujours su qu’un jour, j’allais lancer une entreprise et vers l’âge de 38 ans, c’était plus fort que moi : j’ai senti une urgence de changement», a raconté Nancy Desjardins, attablée devant une eau pétillante dans un café situé au centre-ville de Drummondville.

C’était en 2012. L’année où tout l’amenait vers l’univers de l’entrepreneuriat.

«Mon conjoint et moi faisions énormément de course à pied, ce qui m’a permis de découvrir ce milieu avec tous ces salons et événements. Nous avons notamment participé au demi-marathon de Las Vegas. J’ai eu un déclic lors d’une visite du Fitness expo. J’ai réalisé qu’il n’existait pas de support à médailles pour les sportifs amateurs au Québec. Il y en avait aux États-Unis, mais pas chez nous. Je travaillais encore cette année-là, mais cette idée me trottait toujours en tête. C’est ce qui m’a amené à quitter un poste que j’occupais depuis quelques années», raconte Mme Desjardins, qui détient un diplôme d’études collégiales en mode.

Avec l’appui indéfectible de son conjoint, Nancy Desjardins a lancé son entreprise en 2014, mais avant, elle s’est tournée vers la Société de développement économique de Drummondville pour obtenir de l’aide pour la rédaction de son plan d’affaires, des conseils pour formuler une demande de prêt auprès de la Banque de développement du Canada, mais aussi pour bénéficier de l’appui d’un mentor.

Elle fabrique elle-même les boucles de ceinture à partir d’anciennes plaque d’immatriculation. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Ç’a été très aidant dans mon projet», indique-t-elle.

C’est en octobre qu’elle a été en mesure de passer à l’action en lançant son produit fétiche : des supports en acier inoxydable de différents styles permettant d’accrocher avec élégance des médailles remportées lors de compétitions sportives. À peu près tous les sports sont représentés : course à pied, gymnastique, danse, hockey, triathlon, patinage de vitesse, etc.

«Ils sont conçus au Québec et emballés au Québec. L’achat local fait partie de mes valeurs», assure Mme Desjardins.

Un an après avoir lancé ce produit qui s’est avéré fort populaire auprès des coureurs notamment, Nancy Desjardins a cependant vécu une petite frousse.

«J’ai su qu’une autre personne se lançait aussi dans ce domaine et elle était vraiment plus public-relations que moi qui suis plutôt réservée. Je suis donc sortie de ma zone de confort et j’ai donné mon nom à l’émission Les Dragons!», raconte-t-elle.

Après avoir fait toutes les auditions, elle a finalement été reçue à l’émission qui mettait en scène à ce moment-là les Gilbert Rozon, Caroline Néron, Jean-Luc Archambault, Serge Beauchemin et Chrisitiane Germain.

Nancy Desjardins. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Je n’ai pas conclu d’entente à la télévision, mais je n’y allais pas pour ça. J’étais là pour la visibilité et de ce point de vue, c’est réussi. L’émission a été diffusée en 2017 et les gens m’en parlent encore», s’étonne-t-elle.

La Drummondvilloise a donc pu poursuivre son chemin librement et offrir ses supports à médailles à tous les salons et événements sportifs de la province.

«J’ai vite réalisé cependant qu’un parcours d’entrepreneur est assez évolutif. On démarre avec un plan d’affaires, mais l’entreprise peut prendre plein de directions selon les rencontres que l’on peut faire», constate-t-elle.

Pour donner un exemple, en 2018, elle a fait le choix d’acheter une petite entreprise à Bromont spécialisée dans la confection de boucles de ceinture et de bijoux fort originaux à partir d’anciennes plaques d’immatriculation, des articles qui s’avèrent de bons compléments aux supports à médailles. Elle n’avait pas prévu ce coup.

«Être entrepreneure, c’est apprendre plein d’affaires. Je me suis découvert des forces et j’ai fait de belles rencontres. Je me compare souvent à un couteau suisse. J’ai plein d’outils maintenant en moi», dit-elle.

Elle a aussi fait le choix d’exposer ses produits dans moins de salons et de se concenter sur des points de vente bien ciblés et un site web permettant l’achat en ligne.

«Aujourd’hui, je fonctionne comme ça, mais demain? Être entrepreneure demande de la flexibilité», poursuit-elle.

Et pourquoi a-t-elle nommé son entreprise 26.10 Design et distribution?

«J’ai plusieurs raisons! Entre autres, 26.10 est la distance d’un demi-marathon en miles puis, lors d’une course Des Chênes-toi, j’ai couru la distance de 5 kilomètres en 26 minutes et 10 secondes. En bonus, c’est aussi mon adresse civique», partage-t-elle, en terminant.

 

(Note de la rédaction : il est à noter que cet article a été rédigé avant la crise de la COVID-19) 

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