Parce qu’on ne vole pas haut avec des ailes brisées (Tribune libre)

Parce qu’on ne vole pas haut avec des ailes brisées (Tribune libre)
Opinion d'un lecteur (Photo : Depositphoto)

Jetons ensemble un regard nouveau sur ces travailleuses qui soutiennent la société à bout de bras… et à bout de souffle. Peu importe votre domaine de travail, votre niveau d’études, vos revenus, vos choix de vie, vous utilisez tous les services de ces travailleuses de l’ombre. On l’oublie trop souvent, mais ces femmes ont un rôle essentiel dans notre société.

Qu’elles soient enseignantes, préposées, infirmières, éducatrices, bénévoles, médecins, techniciennes et j’en passe, difficile de vaquer à nos occupations quotidiennes sans avoir recours à elles. Et pourtant, on les relègue à tes tâches difficiles, avec des horaires presque impossibles à adapter avec leur vie familiale. On leur offre, trop souvent, un salaire de misère, et malgré tout on leur demande de garder le sourire, d’être présentes, quels que soient les défis et difficultés.

La crise de la COVID-19 nous fait réaliser à quel point nous avons besoin d’elles. À quel point notre société s’effondre sans leur amour, leur générosité, leur patience et leur résilience. Des anges gardiens? Oui, bien sûr! Mais seront-elles encore perçues ainsi lorsque nous aurons retrouvé un semblant de vie normale ou retourneront-elles à leur vie sous pression, dans le silence, comme de petites fourmis travaillant sans relâche et qu’on écrase lorsqu’elles osent traverser notre route? Des grands de notre société leur promettent de beaux cadeaux pour ne pas les perdre dans ce moment hors de l’ordinaire, mais comprendront-ils enfin que toutes les mesures prises ces dernières années les ont épuisées? Qu’elles ont plus que jamais besoin de notre soutien afin de leur permettre de faire ce qui les passionne, ce qu’elles font de mieux, c’est-à-dire chérir les enfants, les personnes âgées, les malades, les gens aux besoins particuliers, les minorités; bref, ce qui fait de notre société un monde merveilleux, démocratique et sain où il fait bon vivre. Les femmes auront-elles, un jour, une place respectée et reconnue dans notre société? Les prochains mois nous le diront. Après la crise, laissons aux ‘’anges gardiens’’ les ailes qu’elles méritent. Parce qu’on ne vole pas haut avec des ailes brisées.

Marie-Hélène Boucher

Éducatrice à l’enfance depuis vingt ans, bénévole auprès des réfugiés et immigrants et maman monoparentale (Drummondville)

 

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