Olivier Adam s’inspire du style de Carey Price

Olivier Adam s’inspire du style de Carey Price
Olivier Adam. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Rares sont les gardiens de but drummondvillois à avoir été repêchés dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Olivier Adam pourrait devenir le premier homme masqué originaire de la région à obtenir la confiance d’une équipe du circuit Bettman en près d’un quart de siècle.

À l’issue de sa première saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Olivier Adam est parvenu à attirer l’attention des recruteurs professionnels. Le portier de l’Armada de Blainville-Boisbriand est l’un des quatre gardiens québécois ayant percé la liste finale de la centrale de recrutement en vue du prochain repêchage. Bien que son nom apparaisse au 16e rang parmi les meilleurs espoirs nord-américains devant le filet, le jeune homme de 17 ans évite de s’imposer une pression inutile sur les épaules.

Olivier Adam lors d’un entraînement avec les Cantonniers de Magog en vue de la Classique hivernale de Drummondville en 2018. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«C’est déjà un accomplissement de voir mon nom sur cette liste dès ma première année. De voir que quelques équipes s’intéressent à moi, c’est plaisant. Ce serait un rêve d’être repêché dans la LNH, peu importe l’équipe. Je vais suivre la journée du repêchage avec intérêt, mais ce ne serait pas une catastrophe si je ne suis pas choisi», a exprimé Adam, qui vit le confinement entouré de ses proches tout en gardant la forme en suivant un programme d’entraînement élaboré par l’Institut du guerrier.

Pendant la dernière saison, Adam a rencontré des recruteurs des Islanders de New York, des Sharks de San Jose et des Oilers d’Edmonton. Les Canadiens de Montréal lui ont également fait parvenir un questionnaire. D’ici le repêchage, qui devrait se dérouler de façon virtuelle au mois de juin, quelques rencontres par visioconférence sont aussi prévues à son horaire.

«Les équipes s’intéressent à notre vie en général. Par exemple, on nous pose des questions sur notre vie familiale, notre entraînement ou notre façon de voir les choses», a raconté Adam.

Attrapant de la main droite, l’athlète de 6 pieds, 3 pouces et 167 livres s’inspire du style de son idole de jeunesse Carey Price. «Je le suis depuis longtemps. J’aime son calme devant son filet. Comme lui, je suis un gardien très calme. Je me sers de mon gabarit et j’ai beaucoup amélioré ma technique au cours de la dernière saison. Chaque fois que je suis devant le filet, j’essaie de donner une chance à mon équipe de gagner», a commenté celui qui a déjà participé aux Jeux du Québec dans la discipline du tennis il y a quelques années.

Une saison d’apprentissages

Vainqueur de la coupe Jimmy-Ferrari à deux reprises dans l’uniforme des Cantonniers de Magog et proclamé gardien par excellence du tournoi de la coupe Telus en 2019, Olivier Adam a été appelé à seconder le vétéran de 20 ans Émile Samson à sa première campagne dans l’uniforme de l’Armada. Le Drummondvillois a été impliqué dans 22 matchs, se forgeant une fiche de neuf victoires et huit défaites.

«J’ai vécu beaucoup d’apprentissages pendant cette première saison. En tant que deuxième gardien, j’avais beaucoup de choses à apprendre auprès d’Émile Samson. J’étais aussi entouré par de bons coachs. Ça m’a permis de m’améliorer de jour en jour», a relaté le choix de sixième ronde de l’Armada en 2018.

Olivier Adam. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«J’ai appris ce que c’est de jouer dans la LHJMQ et ce que ça prend pour y connaître du succès. Ça prend de bonnes habitudes en dehors de la glace, de bons entraînements et une bonne préparation d’avant-match pour améliorer tes chances d’avoir du succès sur la patinoire», a ajouté celui qui a conservé une moyenne de buts alloués de 3,39 ainsi qu’un pourcentage d’efficacité de 0,903 %.

En dépit de sa jeunesse, l’Armada (32-27-2-2) a surpris les observateurs en se hissant au deuxième rang du classement dans l’association Ouest en 2019-2020. «On forme une équipe qui travaille toujours très fort. On est entourés de bons vétérans. Plusieurs d’entre eux sont sous-estimés. Ils avaient connu une saison difficile l’année précédente, mais ça leur a permis de gagner en expérience», a souligné Adam.

La filière drummondvilloise de l’Armada compte aussi sur Simon Pinard. L’attaquant de 18 ans s’est hissé parmi les meilleurs pointeurs de son équipe avec une récolte de 29 buts et 18 passes en 58 parties.«Simon est un joueur dominant. Il possède beaucoup de vitesse et d’habiletés en offensive, mais c’est un joueur complet. Je suis convaincu qu’il va continuer de s’améliorer pour devenir l’un des meilleurs joueurs de la Ligue», s’est dit d’avis Adam.

Malgré la déception de ne pas avoir vécu la fièvre des séries éliminatoires et l’incertitude qui règne en raison de la crise du coronavirus, les joueurs de l’Armada se concentrent déjà sur la prochaine saison.

«Je vise le poste de numéro un, mais tout dépendra de mes performances sur la glace. Je n’ai pas encore une grosse expérience dans la LHJMQ. Je dois prouver que j’ai ma place devant le filet», a affirmé Adam, qui célébrera bientôt son 18e anniversaire de naissance.

Aucun gardien natif de la région n’a été réclamé au repêchage de la LNH depuis Patrick Lalime en 1993 et Sébastien Charpentier en 1995. L’orgueil de Saint-Bonaventure avait été sélectionné en sixième ronde par les Penguins de Pittsburgh tandis que la fierté de L’Avenir avait été un choix de quatrième tour des Capitals de Washington.

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