Un déconfinement à ne pas prendre avec insouciance 

Un déconfinement à ne pas prendre avec insouciance 
André Lamontagne. (Photo : Ghyslain Bergeron archives)

DÉCONFINEMENT. La première étape du déconfinement est entamée alors que certains commerces peuvent rouvrir leur porte aux clients. Le ministre André Lamontagne met en garde les Centricois : «Il ne faut pas prendre ça à la légère». 

Le 4 mai est une date importante pour le Québec : la province fait ses premiers pas dans son plan de déconfinement. Depuis lundi, les commerces de détail ayant une porte qui donne sur l’extérieur peuvent accueillir des clients.

André Lamontagne, ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, avertit ses concitoyens : «Si on prend ça à la légère en s’imaginant que tout redevient comme avant, ça va causer des difficultés et favoriser la propagation du coronavirus».

«Jusqu’à présent, les Québécois ont été des modèles en ce qui concerne l’écoute des consignes. Dans le cadre du déconfinement, c’est important que les gens soient encore plus vigilants», prévient-il.

En ce temps de pandémie, le ministre est fier de sa région. «Au Centre-du-Québec, on est chanceux. Sur l’ensemble du territoire, il n’y a pas beaucoup de cas, rapporte-t-il en comparaison avec son voisin, la Mauricie. Une partie de cela, c’est parce que les gens ont bien fait les choses. Maintenant qu’on ouvre les commerces graduellement, les citoyens doivent garder cette même discipline et tout mettre en œuvre pour éviter la propagation du virus».

Un souffle pour les commerces

Si le gouvernement du Québec a choisi de rouvrir les commerces de détail d’abord, c’est notamment parce qu’il était plutôt simple de retourner des milliers de personnes sur le marché du travail, tout en respectant les principes de distanciation physique.

«Bien des commerces de détail sont des petites boutiques avec peu d’employés. Mais il y a des milliers et des milliers de commerces, donc on remet au travail un nombre important de personnes, et ce, dans un environnement où il est possible de gérer l’achalandage», explique André Lamontagne.

Par ailleurs, les commerçants de la région ont subi les contrecoups de la pandémie. Reste à savoir si leur réouverture leur permettra de se sortir la tête de l’eau

«Quand on met pèse sur le bouton off de l’économie, c’est sur que ça affecte beaucoup les gens. À Drummondville, on a annoncé une aide d’environ 1,6 M$ pour les petites entreprises. Encore là, Martin Dupont — directeur général de la Société de développement économique de Drummondville —  me disait qu’il a reçu des centaines de demandes de la part d’entreprises pour un montant supérieur à 1,6 M$», rapporte M. Lamontagne.

D’après le caquiste, il serait impossible de penser que toutes les entreprises passeront à travers cette crise. «Je travaille très fort avec mes collègues députés pour chercher à faire bouger les choses. Il y a différents programmes d’aide qui ont été annoncés et il va probablement en avoir d’autres».

Le 11 mai prochain, ce sera au tour des écoles et des manufacturiers de reprendre progressivement leurs activités. «Au Centre-du-Québec, autour de 23 % du produit intérieur brut (PIB) est issu d’entreprises manufacturières, alors qu’au Québec, il s’agit d’environ 12 %», indique André Lamontagne. La réouverture de ce secteur aura pour effet de donner un coup de main à l’économie dans la région.

Rappelons qu’à plusieurs reprises, le gouvernement du Québec a mentionné qu’il n’hésiterait pas à reculer sur son plan de déconfinement, si la propagation du coronavirus venait à reprendre du terrain.

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