Des commerçants fin prêts à rouvrir leur boutique

Des commerçants fin prêts à rouvrir leur boutique
Dès le 4 mai prochain, les commerces de détail ayant pignon sur rue pourront ouvrir. (Photo : archives - Ghyslain Bergeron)

COMMERCE. Les commerçants de Drummondville ayant pignon sur rue se réjouissent de pouvoir rouvrir leur boutique. Lundi prochain, ils seront fin prêts à accueillir des clients, et ce, avec les mesures sanitaires nécessaires. 

Mardi, le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé la réouverture des commerces de détail ayant un accès direct à l’extérieur dès le 4 mai prochain.

Cette nouvelle fait bien des heureux, autant chez les propriétaires que chez les clients. «On l’attendait cette annonce-là !», lance Éric Lamoureux, propriétaire de deux boutiques Sports Experts situées à Drummondville.

«On est vraiment heureux ! Aujourd’hui, même nos clients nous textaient et nous envoyaient des messages, car ils sont contents qu’on puisse rouvrir, exprime Véronique Gaumond, copropriétaire de la boutique Impact. Maintenant, il nous reste à savoir quelles seront les mesures exigées pour ouvrir nos portes».

Éric Lamoureux, propriétaire de deux boutiques Sports Experts.

Des questions en suspens

Alors que le premier ministre a dévoilé son plan de réouverture des commerces de détail, certains propriétaires se questionnent encore à savoir quelles mesures sanitaires devront obligatoirement être mises en place.

«On a fait installer des plastiques de protection et on va mettre à la disposition de tous des stations de Purell. Nous offrons la réparation de vêtements et pour cette partie, je ne sais pas encore comment on devra fonctionner», explique la propriétaire de Tissus Delorme, Lucie Beaudoin. Cette dernière prévoit des jours achalandés, elle qui vend du tissu, une matière particulièrement en demande pour la confection de masques.

«Ce matin, j’ai passé plusieurs heures en réunion avec Sports Experts pour savoir comment nous allons procéder. C’est certain que les clients vont venir en magasin seulement s’ils se sentent en sécurité, donc on doit bien faire les choses. On le fait aussi pour nos employés», ajoute Éric Lamoureux.

Une autre question reste en suspens chez les commerçants: que fera-t-on du morceau de vêtement après qu’un client l’ait essayé ?

«On se questionne encore à savoir ce qu’on doit faire avec les vêtements après l’essayage. Je crois que l’essayage sera encore permis, mais que les vêtements devront être mis en quarantaine pendant 24 heures», explique Éric Lamoureux, qui attend les détails de la Santé publique.

«Je pense que les vêtements devront être mis en quarantaine avant d’être réessayés par une nouvelle personne. Reste à savoir aussi comment on va procéder pour désinfecter les cabines. Mais, tout ce qu’on doit faire, on va le faire», rassure Véronique Gaumond, qui invitera ses clients à prendre rendez-vous préalablement à leur séance de magasinage.

Véronique Gaumond et Éric Lamoureux ont tous les deux confié être «privilégiés» en ce temps de pandémie.

«Je pense par exemple à l’industrie du voyage qui n’est pas près de repartir et je me sens privilégié d’être dans le commerce de détails et du sport. Surtout en ce moment, les gens ont besoin de bouger et de conserver des bonnes habitudes de vie. On croit que nos ventes de trottinettes, de vélos et de patins à roues alignées, notamment, vont augmenter, car les gens se cherchent des activités à faire pendant ce confinement», souligne Éric Lamoureux.

Quant à Véronique Gaumond, elle rappelle l’importance d’acheter localement. «Je sais qu’on en a beaucoup parlé depuis le début de la pandémie, mais c’est plus que jamais le temps de penser aux petites boutiques locales, car certains commerçants ne passeront pas à travers», termine-t-elle.

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