Un confinement plus long que prévu à la RI Saint-Charles

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Par Cynthia Martel
Un confinement plus long que prévu à la RI Saint-Charles
La Ressource intermédiaire Saint-Charles. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CORONAVIRUS. D’abord aux prises avec des épisodes de gastro, puis des cas de H1N1, la ressource intermédiaire (RI) Saint-Charles a été dans l’obligation de confiner ses résidents dès le mois de janvier. Contre toute attente, ces mesures ont dû se poursuivre avec l’arrivée de la COVID-19. Côté positif : cela a permis dès le départ de bien gérer la situation.

«Tout est sous contrôle ici, il n’y a pas de cas, tant du côté des usagers que celui du personnel», confirme d’entrée de jeu Sindy Gouin, copropriétaire avec Julie Dubé et Chantal Letendre.

«Il y a quelques jours, deux résidents ont dû être transférés à l’hôpital, mais pas pour des problèmes liés à la COVID-19. Un de ceux-ci a cependant présenté certains symptômes, mais a été finalement testé négatif. On n’a donc pas pris de chance, on les a mis en isolement pendant 14 jours», tient-elle à ajouter.

La ressource intermédiaire St-Charles accueille actuellement 33 usagers présentant tous un trouble grave de santé mentale. Une aile est destinée aux aînés tandis que l’autre loge des gens âgés de 18 à 50 ans.

Dès que le gouvernement a annoncé les consignes sanitaires liées à la pandémie, soit à la mi-mars, les dirigeants de la RI se sont mis en action afin d’instaurer des mesures supplémentaires.

«Nous avons, entre autres, installé un lavabo portatif à l’entrée afin que les usagers se lavent les mains lorsqu’ils ont fini de fumer», indique Mme Gouin.

Comme c’est le cas depuis janvier, aucune activité de groupe n’est tenue. Les résidents demeurent la majeure partie de leur temps dans leur chambre et leurs repas sont servis à leur porte, assure la gestionnaire.

Respect des consignes et récompenses

Difficile pour certains de comprendre l’importance de respecter les consignes édictées. C’est pourquoi depuis une semaine, un agent de sécurité a été embauché pour préserver la sécurité et la santé de tous.

«Celui-ci s’assure que la règle du deux mètres est respectée. De plus, les usagers vont maintenant fumer un à la fois. Même chose pour les balançoires à l’extérieur», explique Mme Gouin.

Si la situation de pandémie est plutôt abstraite pour plusieurs et que les restrictions sont difficiles à comprendre, il n’en demeure pas moins que les résidents ont la notion du temps qui passe.

«Ils commencent à trouver le temps long. Pour les encourager, on leur offre du Tim Hortons chaque semaine lorsque les consignes sont respectées», affirme avec un sourire dans la voix Mme Gouin.

Qui plus est, une télévision a été offerte à tous les usagers qui n’en avaient pas dans leur chambre, question de se divertir et s’informer de façon à être plus conscientisés.

«Le personnel les sensibilise chaque jour à la situation, mais en écoutant, par exemple, le point de presse du premier ministre ou les nouvelles, ils peuvent voir que ce qui se passe, c’est à l’échelle de la planète. Étant donné que le message vient d’une personne autre que nous, ça les aide encore mieux à comprendre et être plus conscientisés», se dit-elle d’avis.

Enfin, questionnée à savoir si la pénurie de main d’œuvre constitue un enjeu pour son organisme, Mme Gouin répond par la négative : «Nous avons suffisamment de personnel et même certains de nos étudiants employés peuvent venir en renfort la semaine», fait savoir Mme Gouin.

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