THÉÂTRE. Monarque Productions a dû annuler les représentations du Dîner de cons, qui étaient prévues cet été à la Maison des arts. Bien que la troupe de théâtre ait mis ses activités sur pause, elle promet de revenir à Drummondville avec un produit peaufiné à la perfection.
«On fait un métier qui impose que les gens se rassemblent. On ne fait pas exception, on a dû ajuster nos plans cet été, lance André Robitaille, metteur en scène du Dîner de cons. On vit un mixte de deux sentiments forts : déçus, frustrés et heureux d’avoir réussi à déplacer les présentations de la pièce à l’an prochain».
Lorsque André Robitaille a contacté ses collègues pour savoir s’ils acceptaient de reporter le projet, René Simard lui a répondu : «André, je ne peux pas ne pas faire ce projet. Il faut que je le joue. Dis-moi quand et j’y serai».
Monarque Productions prévoyait des dizaines de représentations du Dîner de cons à la Maison des arts pendant la saison estivale. Le rideau se relèvera pour la troupe de théâtre, mais en 2021.
«Ce qui aurait été triste, c’est si on avait dû annuler. Annuler, c’est une pilule qu’on n’était pas capable d’avaler. On est têtu et on croit à notre projet. En 2021, on va présenter le spectacle et les gens pourront triper avec nous», confie-t-il.
Questionné à savoir s’il pense que les Drummondvillois seront au rendez-vous à ce moment, André Robitaille répond : «Je ne peux pas contrôler le choix des individus. Mais ce que je contrôle, c’est la qualité de ce qu’on va présenter l’an prochain et ça va être top niveau. J’ai un an de plus pour y penser. Si les gens ont envie d’investir dans une soirée pour se divertir et se rassembler, ils ne manqueront pas leur coup chez nous».
La culture comme un baume
Même si la communauté artistique a mis ses activités sur pause à cause du coronavirus, les artistes ne restent pas les bras croisés. Pendant son confinement, André Robitaille en profite pour créer.
«J’écris, je fais de la lecture, je prépare des adaptations et je pense à Drummondville pour d’autres projets, raconte-t-il. Ça bouge dans nos têtes, même si c’est parfois difficile de se motiver».
André Robitaille croit que la culture agit comme un baume, en ce temps de confinement. «Présentement, les gens confinés s’aident en consommant de la culture, que ce soit des séries, de la musique ou encore des livres. Bref, elle est comme un baume pendant ces événements. J’espère qu’après la pandémie, on va souvenir à quel point la culture a été importante», termine-t-il.
