Elle attend le résultat de son test de dépistage depuis 23 jours

Elle attend le résultat de son test de dépistage depuis 23 jours
(Photo : Depositphoto)

DÉPISTAGE. Le 23 mars dernier, Julie Turcotte a passé un test de dépistage de la COVID-19 à la clinique de Drummondville. En date du 15 avril, soit 23 jours plus tard, elle n’avait toujours pas reçu ses résultats. 

Il y a trois semaines, Julie Turcotte a commencé à ressentir quelques symptômes s’apparentant à ceux du coronavirus.

«J’ai eu la diarrhée, des maux de ventre, des maux de tête et j’ai perdu le goût. Quand j’ai dit à mon médecin de famille — au téléphone — que j’avais perdu le goût, il m’a conseillé d’appeler immédiatement pour passer un test de dépistage de la COVID-19», raconte celle qui réside à Saint-Nazaire d’Acton. Le 23 mars, elle a donc obtenu un rendez-vous à la clinique de dépistage située à Drummondville.

«En général, il y a toujours un petit délai pour les tests négatifs, mais ce n’est pas normal qu’une personne n’ait pas reçu ses résultats après plus de deux semaines», a fait savoir Guillaume Cliche, porte-parole du CIUSSS Mauricie/Centre-du-Québec (MCQ), vendredi dernier. Il a également souligné qu’il allait voir à ce que le CIUSSS MCQ contacte Julie Turcotte.

Mercredi, lors d’un deuxième entretien téléphonique entre L’Express et Julie Turcotte, celle-ci n’avait toujours pas obtenu de nouvelles du CIUSSS MCQ.

«Prisonnière du système»

Depuis le 23 mars, Julie Turcotte agit comme si elle avait contracté le coronavirus. Elle ne sort pas de chez elle et n’est pas retournée au boulot, et ce, même si elle travaille pour l’entreprise Airboss à Acton Vale qui est considérée comme un service essentiel. Elle croit fortement que son test de dépistage est négatif, mais malgré tout, elle ne prend aucun risque.

«Il faut dire que mes symptômes se sont dissipés depuis le temps, mais j’ai quand même besoin d’un résultat officiel pour retourner travailler», explique-t-elle. J’agis toujours comme si j’avais le virus. Par exemple, je ne sors jamais de chez moi. Je me sens prisonnière du système».

Le journal a contacté à nouveau le CIUSSS MCQ. Au moment d’écrire ces lignes, il n’avait pas retourné l’appel.

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