Le royaume des chats de Bengal

Photo de Cynthia Martel
Par Cynthia Martel
Le royaume des chats de Bengal
Annie et Gaëtan Desmarais élèvent des félins depuis 2007. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Annie et Gaëtan Desmarais sont les invités de leur propre résidence où des dizaines de félins mènent une vie de pacha.

Ces deux Drummondvillois sont éleveurs félins depuis 2007, spécialisés dans les races Bengal et Havana brown. Ils sont propriétaires d’Élevage Saphira Bengal.

«Nous avons commencé avec des Abyssins. C’est Gaëtan, pour me faire plaisir, qui m’avait acheté un mâle et deux femelles. En 2008, un éleveur nous a présenté un Bengal,

Des chatons Havana Brown. (Photo – Ghyslain Bergeron)

on n’avait jamais vu ça. On a été immédiatement séduit par sa beauté. Deux mois plus tard, on avait un mâle et deux femelles (…) Quelques années plus tard, un couple d’éleveurs avec lesquels on s’était lié d’amitié nous ont proposé de reprendre leurs chats de race Havana brown, parce qu’ils se séparaient. J’ai refusé, mais finalement accepté quelques jours plus tard. On s’est retrouvé avec deux mâles et quatre femelles», raconte Annie Desmarais au milieu de trois chats bondissant partout.

En 2010, ils cessent l’élevage des Abyssins. Petit à petit, ils se forgent une réputation qui est aujourd’hui notable dans le milieu. Ils cumulent les distinctions partout au Canada. Les murs de leur demeure en témoignent.

«Ce n’est rien ça, j’ai trois gros bacs en plastique remplis de médailles dans le garage», lance Gaëtan, précisant qu’en 2010-2011, ils ont remporté le prix Meilleur chat Bengal du Canada.

Ce couple est véritablement passionné et leur amour pour ces mignonnes et gracieuses petites bêtes recouvertes de poussière d’or est palpable. Celles-ci mènent visiblement la belle vie et sont toutes très sociables.

La maison est aménagée en fonction des habitudes des chats et de leurs besoins. Ils y occupent plus de la moitié de la superficie. Au sous-sol, on y retrouve la maternité où, au moment du passage de L’Express Magazine, deux petits craquants Bengal de deux semaines et cinq Havana Brown de près de deux mois s’y trouvaient avec leur maman.

(Photo – Ghyslain Bergeron)

Les autres chatons et leurs parents vivent en toute liberté dans les autres pièces du sous-sol. De multiples jeux, dont une grande roue pour chats, les amusent.

Au rez-de-chaussée, Annie et Gaëtan cohabitent avec leurs trois chats (deux Bengal et un Havana Brown), deux chiens et trois perruches à collier.

«On le dit souvent, on habite chez les chats!» rigole Gaëtan.

Signe que la chatterie est réputée, il y a toujours une liste d’attente.

«Par contre, puisqu’on veille au bien-être des animaux, les chattes n’ont pas plus que deux portées par année. On ne veut pas être une usine à animaux», laisse entendre M. Desmarais.

Les chats adoptés sont stérilisés, par souci d’éviter la surpopulation, vaccinés trois fois, micropucés et assortis d’une garantie de santé et des papiers d’enregistrement.

Journée type

L’horaire d’Annie et Gaëtan Desmarais est réglé au quart de tour la semaine. La journée débute en pleine nuit, vers 3h15.

«On fait chacun notre tournée. On nourrit les chats et leur donne de l’eau. On change les litières et lave les planchers, puis, au besoin, on administre des médicaments et donne du lait à la seringue aux chatons qui ne prennent pas assez de poids», indique M. Desmarais.

Une fois ces tâches achevées, le couple déjeune et se prépare pour le travail. «Parce que non, on ne peut pas vivre de l’élevage. On travaille temps plein chez Olymel», affirment-ils. Le départ se fait à 6 h.

(Photo – Ghyslain Bergeron)

À leur retour à 16 h, le marathon se poursuit. La routine du matin se répète.

«Annie doit aussi répondre aux courriels, planifier les visites sans oublier qu’elle est très impliquée dans différentes associations», fait-il savoir.

Elle est entre autres directrice régionale de Chats Canada Cats, présidente du Club félin Rive Sud EMC et juge félin.

Enfin, les partenaires s’accordent un temps d’arrêt pour souper et relaxer devant la télévision, avant de se mettre au lit entre 21 h et 21 h 30.

Et les week-ends sont-ils plus reposants?

«Pas vraiment!» lancent-ils en souriant.

En fait, les week-ends sont consacrés aux visites des futures familles adoptives ainsi qu’aux expositions félines.

«Les vacances sont rares, mais ça ne nous manque pas. Quand on est en show, on est entre amis, avec des gens qui ont la même passion que nous. On passe du bon temps et ça nous permet d’échanger», explique M. Desmarais.

«Plusieurs nous demandent pourquoi on fait ça si on ne fait pas d’argent. La raison est simple : c’est tout simplement une passion. Il y a des gens qui vont jouer au golf, faire du camping ou bien suivre leurs enfants dans les arénas et tout ça, ça ne rapporte pas d’argent! Ce sont des choix de vie que tu fais et nous, c’est l’élevage de chats qu’on a choisi», soulignent-ils.

Et ils sont bien loin d’abandonner ce choix de vie parce qu’un petit nouveau, arrivé directement de la Thaïlande, se joint à cette grande famille.

«Nous commencerons sous peu l’élevage de la race Khao Manee. Nous serons seulement deux éleveurs au Québec», concluent-ils.

 

Caractéristiques du Bengal

(Photo – Ghyslain Bergeron)

Le Bengal est une race conçue en 1963 par une Californienne à la suite d’un croisement entre un mâle Americain shorthair et une femelle Léopard d’Asie. Cette race est un petit léopard sauvage arboricole que l’on retrouve en Asie, plus particulièrement dans la province du Bengal.

Selon le site d’élevage Bengal Saphira, ce chat est «intelligent, confiant, curieux, agile et gracieux. Il est dépourvu d’agressivité et très affectueux».

«Le Bengal a une robe spectaculaire. Il est très énergique et est un bon compagnon attachant», décrit Annie Desmarais.

«Un Bengal, ça ne laisse personne indifférent», ajoute Gaëtan Desmarais.

Son espérance de vie est la même que les chats domestiques, soit entre 12 et 17 ans.

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