Quand une passion se transforme en idée d’entreprise

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Par Lise Tremblay
Quand une passion se transforme en idée d’entreprise
Roselyne Paquette offre un service original de gardiennage d’animaux à domicile. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Roselyne Paquette a toujours voulu travailler avec les animaux. Comme bien des enfants, elle a songé à devenir vétérinaire, mais les circonstances de la vie ont fait en sorte qu’elle a créé sa propre entreprise, envers et contre tous.

C’est en 2013 que Roselyne Paquette a jeté les bases de Museau et compagnie, une entreprise qui allait combler un vide dans la grande région de Drummondville.

«J’ai étudié en zoothérapie au Cégep de Saint-Hyacinthe et j’ai travaillé dans le domaine par la suite, mais ce n’était pas nécessairement facile. Autour de moi, je constatais qu’il y avait un besoin pour un service de gardiennage pour les chats et les chiens dans la région. J’ai analysé tout ça et j’ai lancé mon entreprise. Ç’a bien fonctionné en partant», a raconté l’entrepreneure de 37 ans.

Bien que son carnet de rendez-vous soit bien garni aujourd’hui, la mise sur pied de Museau et compagnie n’a pas été facile pour autant. En plus d’avoir combiné différents emplois pour joindre les deux bouts, Mme Paquette a dû convaincre plus d’une personne que le service qu’elle souhaitait offrir était pertinent et qu’il ne se limitait pas qu’à remplir des gamelles d’eau et qu’à sortir les chiens. Elle voulait développer un réel lien de confiance avec ses clients à poils et devenir ni plus ni moins qu’une partenaire dans leur développement affectif et physique.

«J’ai vécu toutes sortes d’embûches pendant que je montais mon projet d’entreprise, mais je tenais à mon idée. À une certaine période, j’occupais deux emplois en même temps. Je travaillais sept jours sur sept jusqu’au jour où je suis tombée malade. Trop épuisée. C’est là que j’ai décidé d’aller chercher de l’aide, notamment du côté de la Société de développement économique de Drummondville. J’ai eu droit à une subvention pour les travailleurs autonomes et j’ai eu la chance d’être jumelée à un mentor. Encore aujourd’hui, Roger Plamondon, mon mentor, est très présent. Il me donne de précieux conseils», a raconté Roselyne Paquette, 37 ans.

(Photo Ghyslain Bergeron)

De fil en aiguille, la femme d’affaires qui habite à L’Avenir est parvenue à gagner la confiance de nombreux clients, ce qui l’a menée à créer quatre emplois à temps partiel pour être en mesure de répondre à toutes les demandes.

Pour s’assurer d’avoir tous les outils en main, elle a complété une formation en lancement d’entreprise à l’école professionnelle Paul-Rousseau (Drummondville) puis une autre en gestion d’entreprise, au Centre de formation professionnelle 24-Juin (Sherbrooke).

Forte de ses acquis, elle a été en mesure d’aller de l’avant et de lancer fièrement son entreprise. Selon les demandes des maîtres, elle peut aller rendre visite aux animaux jusqu’à trois fois par jour, à raison d’une heure à chaque fois.

«Les chiens sont considérés comme des membres de la famille à part entière. Ce n’est pas tout le monde qui aime amener son animal dans une pension à cause du travail ou des vacances. Je reçois de nombreux commentaires positifs. Évidemment, certains chiens peuvent être craintifs, mais j’ai plein de trucs pour faire en sorte que ça se passe bien et que les sorties soient agréables», a précisé la passionnée qui a développé des compétences en comportement animalier.

Depuis qu’elle gère son entreprise, Mme Paquette a vécu de belles surprises, dont cette femme qui caressait l’idée de prendre des vacances depuis un certain temps, mais qui avait chassé cette idée de son esprit parce qu’elle n’arrivait pas à trouver une personne-ressource pour s’occuper de ses moutons et ses alpagas.

«Quand elle m’a appelé, elle m’a dit qu’elle cherchait une personne capable d’en prendre soin et j’ai tout de suite accepté. C’est particulier et très différent de prendre soin de ces animaux-là. L’approche est différente. Il faut y aller très doucement avec les alpagas. Quand on rentre dans leur habitat, ils nous observent de loin. Et les moutons, ils sont comme des chiens. Ils ont besoin d’avoir un contact avec nous. Chaque animal est spécial. C’est ce qui fait que j’adore ce que je fais», a-t-elle raconté.

Nourrissant une passion débordante pour les animaux, Mme Paquette soutient maintenant qu’elle est prête à ajouter de nouvelles cordes à son arc. Dans un avenir proche, elle souhaite offrir des services personnalisés en comportement animalier, notamment pour aider les propriétaires de chiens à bien choisir leur nourriture, à faciliter la promenade en laisse ou à régler certains irritants qui peuvent survenir, et ce, tout au long de la vie de l’animal.

(Note de la rédaction : cet article a été rédigé avant la crise sanitaire de la COVID-19)

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