«C’est une situation très complexe» – Richard Voyer

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Par Lise Tremblay
«C’est une situation très complexe» – Richard Voyer
Richard Voyer de Soprema. (Photo : (Photo Ghyslain Bergeron, archives))

AFFAIRES. Alors que le parc industriel de Drummondville est à peu près désert en raison de la directive gouvernementale commandant la fermeture de toutes les entreprises œuvrant dans un secteur classé non essentiel, l’entreprise Soprema a reçu le feu vert pour poursuivre une partie de ses opérations.

Joint ce matin, Richard Voyer, vice-président et directeur général de Soprema, a expliqué que quelques gestionnaires de chantiers, jugés prioritaires par le gouvernement du Québec, ont obtenu l’autorisation de poursuivre leurs activités tout en veillant à ce que de rigoureuses mesures d’hygiène soient prises.

«Nous avons évidemment validé la situation. Des projets de génie civil considérés prioritaires ne sont pas arrêtés au Québec. Nous sommes rendus au printemps et il arrive régulièrement que des toits coulent à cette période-ci de l’année. Si le toit d’un hôpital devait couler, il faudrait nécessairement qu’il soit remplacé de toute urgence. Et peut-être que nous n’aurions pas les bonnes membranes en inventaire. C’est la raison pour laquelle l’usine de Drummondville fonctionne encore», a fait savoir M. Voyer, en signalant que deux usines de Soprema, dont celle de Sherbrooke, ont complètement stoppé toutes leurs opérations.

Ce chef d’entreprise a néanmoins indiqué que les employés qui demeurent au travail le font sécuritairement.

«On agit très sérieusement. On multiplie nos actions et tout ce qui doit être nettoyé l’est. On multiplie aussi les quarts de travail pour éviter que trop de gens travaillent ensemble. C’est une situation vraiment très complexe, car il faut aussi prévoir l’après-pandémie. Il faut dès maintenant prévoir et se préparer à la relance. Et c’est possible qu’on en ait encore pour quelques semaines», a exprimé M. Voyer, visiblement fort préoccupé par la situation.

Ce dernier a assuré que tout sera fait pour le capital humain de son entreprise. S’il n’a pas été en mesure de chiffrer le nombre d’employés qui ont été mis à pied à l’usine de Drummondville, il a fait valoir que Soprema «agit en bon citoyen corporatif et socialement». «On va s’assurer que notre monde ne soit pas mal pris. On va combler nous-mêmes des salaires. On est d’ailleurs en train de peaufiner un programme pour le personnel», a-t-il poursuivi.

Rappelons que le siège social de Soprema est situé à Drummondville et que l’entreprise se spécialise notamment dans la fabrication de produits d’étanchéité et d’isolation pour les domaines de la toiture, de l’enveloppe du bâtiment et du génie civil.

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