Coronavirus : des étudiants inquiets de ne plus avoir de revenus  

Coronavirus : des étudiants inquiets de ne plus avoir de revenus  
Des étudiants qui ont perdu leur emploi ces derniers jours ne savent plus où donner de la tête pour obtenir des réponses à leurs questionnements. (Photo : Erika Aubin)

CORONAVIRUS. Alors que les étudiants n’ont pas la réputation de rouler sur l’or, plusieurs se retrouvent du jour au lendemain sans emploi, donc sans revenus. Pour eux, le chômage n’est pas une option considérable.

Jean-François Mosimann travaillait comme serveur au Boston Pizza, à Drummondville. Comme les restaurants ferment les uns après les autres, l’étudiant en comptabilité à l’Université du Québec à Trois-Rivières, campus de Drummondville, se retrouve aujourd’hui sans revenus.

«J’ai pu travailler ce week-end, avant que ça ferme. D’ailleurs, tout le monde essayait d’avoir les derniers quarts de travail», raconte-t-il.

Pour lui, comme pour tous étudiants à temps plein, il est impossible de faire une demande de chômage. «Le chômage n’est pas une option pour les étudiants. Comme je ne suis pas en quarantaine, que je ne reviens pas de voyage et que je n’ai pas le coronavirus, je ne semble pas avoir accès à l’aide annoncée par le gouvernement provincial», fait savoir celui qui doit payer ses études, son appartement et sa voiture.

«Pour ce qui est de l’aide financière annoncée mercredi par le fédéral, ça n’indique pas explicitement si ça s’applique aux étudiants. Je pense qu’on sera couvert, mais ça fait quand même peur», ajoute M. Mosimann, qui termine cette année son baccalauréat en comptabilité.

À la recherche de réponses

Jean-François Mosimann s’inquiète de ne pas avoir plus de renseignements. «J’ai hâte que les informations sortent. J’essaie de téléphoner à Services Canada, mais les lignes sont débordées. L’accès à l’information est très difficile», martèle-t-il.

Vicky Lavigne, aussi étudiante à l’UQTR, campus de Drummondville, se retrouve dans la même situation : sans emploi et avec peu de ressources financières. Elle appelle sans relâche Services Canada en espérant avoir des réponses à ses questionnements.

«Je fais présentement des démarches pour avoir accès à la mesure d’aide annoncée hier par le gouvernement fédéral. La mesure est ambiguë, mais pour l’instant rien n’indique qu’elle exclut les étudiants à temps plein et qui travaillent», rapporte-t-elle.

Les deux étudiants ne savent pas sur quel pied danser afin d’avoir accès aux mesures d’aide financière annoncée par les gouvernements du Québec et du Canada.

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