Un développement résidentiel avant-gardiste

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Par Cynthia Martel
Un développement résidentiel avant-gardiste
Il y a quelques semaines, une partie de la terre a été défrichée. (Photo : Ghyslain Bergeron)

URBANISME . Le promoteur Gestion Fauvel innovera en matière de préservation de l’environnement avec son prochain développement résidentiel dans le secteur Saint-Nicéphore.

Les Découvertes est un projet sur lequel Gestion Fauvel planche depuis près de dix ans. S’étendant du boulevard Saint-Joseph au boulevard Allard, ce vaste développement comptera entre 350 et 380 terrains. Il s’agira d’un quartier mixte. De fait, dans la première phase, qui s’entamera d’ici un an, des locaux commerciaux et des multilogements (de quatre et six unités) seront construits.

«Il y aura sept ou huit commerces en façade du boulevard Saint-Joseph. Il y a d’ailleurs déjà certains commerçants et organismes qui ont manifesté leurs intérêts», indique Dominic Mercier, vice-président au développement résidentiel et à l’environnement chez Gestion Fauvel, sans en dire davantage. «Tout près, on y retrouvera les logements. Au total, il y aura 65 terrains disponibles.»

Au dire de M. Mercier, ce secteur sera beaucoup plus densifié qu’à la normale. «C’est un vœux de la Ville et de la MRC de Drummond, donc on a fait en sorte pour que ça se fasse», fait-il savoir, ajoutant qu’une zone de réserve a été imposée sur les deux tiers du site à développer.

Selon Denis Jauron, directeur du service de l’urbanisme à la Ville de Drummondville, il s’agit d’un «développement majeur sur le territoire de Drummondville qui va faire une grande place à l’environnement».

(Photo : gracieuseté)

M. Mercier acquiesce dans le même sens : «Le terrain a une superficie de 3 600 000 pieds carrés. Sur ça, 44 % seront mis en conservation. C’est un peu du jamais vu sur le territoire», lance-t-il avec fierté.

Les habitations et commerces occuperont près de 20 % de la superficie, tandis que 10 % seront consacrés aux parcs et 25 % aux rues.

«Il y a quelques années, quand il y avait moins d’importance d’accordée aux milieux humides et naturels, les promoteurs achetaient une terre au complet. À ce moment-là, on enlevait 10 % de l’espace pour les parcs et 15 % pour les rues. Il restait 75 % de l’espace à développer», compare M. Jauron.

Ce dernier précise que les enjeux reliés à l’environnement sont très différents de ce qu’ils étaient il y a quelques années menant ainsi les promoteurs à penser différemment.

«Maintenant, il y a beaucoup de considérations environnementales, par exemple pour les milieux humides, la protection des boisés, les espaces verts, etc. Les exigences auprès des promoteurs ont évolué beaucoup au fil du temps.»

Plutôt que de se battre contre des règlements et de les voir d’un mauvais œil, Gestion Fauvel fait de ces exigences des défis.

«On s’adapte en regardant comment on pourrait faire mieux et en innovant», affirme le vice-président au développement résidentiel et à l’environnement.

Il cite en exemple les bassins de rétention d’eau pluviale.

«Ces fameux bassins créent toute une saga, parce qu’ils enlaidissent le décor. Mais comme c’est rendu une exigence, on doit faire avec. On a donc pris la décision de l’intégrer à la vie sociale du quartier. Il y aura, entre autres, une aire de pique-nique et des points d’observation. On pourra aussi y accéder par la piste cyclable. On en fera un centre d’attraction», précise-t-il.

«Comme c’est une façon de faire assez nouvelle, c’est plus long pour obtenir les autorisations. Ce développement, de par sa particularité, avait plus d’aspects techniques à vérifier et à contre-vérifier. C’est ce qui explique ce travail de longue haleine depuis 2011», ajoute-t-il.

GARAF

Par ailleurs, Gestion Fauvel s’est associé avec le Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune (GARAF) pour un projet unique.

«Les jeunes et enseignants, dont Pablo Desfossés (fondateur de GARAF et coordonnateur), seront sollicités à faire des suivis post-travaux, et ce, sur dix ans. Ils observeront, par exemple, les impacts des travaux de construction et de la vie humaine sur la faune, ils apporteront des solutions si nécessaires, ils pourront aussi faire de l’éducation auprès des gens sur comment vivre en harmonie avec la biodiversité et fournir des renseignements sur les pesticides, etc. Ils créeront également un corridor faunique. Nous avons mis en place dix projets. Tout le monde est ravi, même le ministère a levé son chapeau!»

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