Les nôtres : quand le silence est maître

Les nôtres : quand le silence est maître
Judith Baribeau et Jeanne Leblanc, co-scénaristes du film Les nôtres. (Photo : Erika Aubin)

CINÉMA. Présenté en primeur au cinéma Le Capitol, le film Les nôtres réussit un tour de force. L’œuvre de Jeanne Leblanc et Judith Baribeau a créé une vague de réactions et a suscité quelques questionnements auprès du public drummondvillois. 

«On a présenté notre film en grande première aux Rendez-vous Québec cinéma (RVQC) à Montréal. C’est la deuxième représentation devant public, donc c’est toujours stressant pour nous. En même temps, on sait qu’on a un film porteur de sens. La fin est ouverte : parfois troublante, parfois dérangeante», souligne Jeanne Leblanc, réalisatrice.

Les nôtres aborde le sujet de la culture du silence et de l’impunité dans une petite communauté tissée serrée, Ste-Adeline.

Magalie, interprétée par la talentueuse Émilie Bierre, porte un lourd secret. Fidèle à son habitude, la jeune actrice joue à la perfection et avec peu de mots. «Émilie, qui avait 13 ans au moment du casting, comprenait le scénario encore mieux que certains adultes», lance Mme Leblanc.

Ce long-métrage laisse en suspens plusieurs questions. Pourquoi cachons-nous la vérité? «On espère sincèrement en faire un film qui va susciter des discussions. On veut que les gens retournent à la maison et qu’ils soient juste assez dérangés pour avoir envie d’en parler. Parfois, se faire bousculer un peu, c’est nécessaire», fait savoir Jeanne Leblanc.

À la fin de la représentation, les co-scénaristes, Jeanne Leblanc et Judith Baribeau, ont été chaudement applaudies. Elles sont montées sur scène pour répondre à quelques questions du public. Elles ont également reçu une tonne de félicitations.

La femme de mon frère 

Dans la seconde partie de la soirée, le film La femme de mon frère a été présenté. L’atmosphère dans la salle de cinéma s’est grandement détendue grâce à la première œuvre de Monia Chokri.

Anne-Élisabeth Bossé brille dans le rôle d’une femme de 35 ans qui, malgré un doctorat en philosophie, n’arrive pas à se trouver d’emploi décent. Elle a développé une réelle complicité avec Patrick Hivon, qui interprète son frère, un psychanalyste avec qui elle entretient une relation presque malsaine. Moments absurdes et éclats de rire étaient au rendez-vous, vendredi soir au cinéma Le Capitol.

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