Amélie Lemay et les Stingers parmi l’élite canadienne

Amélie Lemay et les Stingers parmi l’élite canadienne
Amélie Lemay. (Photo : gracieuseté)

HOCKEY. À sa deuxième campagne dans le circuit québécois de hockey universitaire féminin, la Drummondvilloise Amélie Lemay participe activement aux succès des Stingers de l’Université Concordia.

Auteures de 13 victoires en 17 parties jusqu’ici, les Stingers (13-2-1-1) ont décroché un premier championnat de la saison régulière en 15 ans. Avec seulement trois matchs à disputer avant le début des séries éliminatoires, la formation montréalaise détient six points d’avance sur sa rivale de l’Université McGill. Les Stingers trônent également au sommet du top dix canadien cette saison.

«On accumule les victoires. On s’est placé en bonne position pour terminer en première position au classement. D’y arriver avec encore quelques matchs à jouer, ça nous enlève un poids sur les épaules», a affirmé Amélie Lemay.

Amélie Lemay. (Photo gracieuseté)

Aux dires de l’attaquante de 21 ans, les Stingers forment une équipe tissée serrée et complète dans toutes les phases du jeu. «On est une équipe vraiment soudée. On s’entend bien les unes et les autres. On travaille fort et à mon avis, on mise sur le meilleur personnel d’entraîneurs de la ligue. En offensive, on a plusieurs gros morceaux, mais on ne laisse pas notre place défensivement non plus. Nos défenseures sont très intenses et agressives sur la rondelle.»

Reconnue pour sa lecture du jeu, sa fougue et son leadership, Amélie Lemay revendique un but et trois passes en 17 matchs cette saison. «Je suis loin d’être la meilleure pointeuse de mon équipe, mais je n’ai pas ce style-là non plus. J’en suis à ma deuxième année, alors je suis encore parmi les plus jeunes joueuses de la ligue. Je joue sur le troisième trio. Par mon jeu énergique, j’apporte du momentum à notre équipe. Quand notre trio marque un but, c’est simplement un bonus», a expliqué Lemay.

Selon la Drummondvilloise, les amateurs de hockey gagneraient à découvrir le calibre de jeu du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). En matchs hors-concours, les Stingers ont d’ailleurs vaincu des équipes américaines de la NCAA.

«Avec la fermeture de la ligue canadienne, on est devenu le plus haut niveau de hockey féminin au Canada. Il y a plein de beaux talents dans cette ligue, dont certaines joueuses qui font partie du programme de Hockey Canada. C’est une ligue compétitive où la parité est très forte. Les matchs sont très serrés, ce qui donne lieu à un bon spectacle.»

Championnes des séries éliminatoires du RSEQ en 2018, les Stingers ont été battues en demi-finale l’an dernier. Les Montréalaises clôtureront leur saison régulière le 14 février, en affrontant les Ravens de l’Université Carleton d’Ottawa. Le tournoi éliminatoire commencera le 20 février.

Étoile académique canadienne

Dernièrement, Amélie Lemay s’est vue décerner une étoile académique canadienne par la fédération U Sports. Ce statut est octroyé aux étudiants-athlètes ayant maintenu une moyenne supérieure à 80 % tout en portant les couleurs d’une équipe sportive universitaire. À Concordia, seulement 18 membres des Stingers ont hérité de cet honneur.

Amélie Lemay. (Photo gracieuseté)

«C’est une belle reconnaissance. Ça fait chaud au cœur. Ce n’est pas facile de concilier le sport et les études. Ça demande beaucoup d’effort et de travail. C’est un horaire très chargé. Il faut être discipliné, mais c’est un sacrifice qui en vaut la peine au final. C’est une belle expérience de vie», a exprimé Amélie Lemay.

«Heureusement, nos coachs nous encadrent bien et nous donnent les outils nécessaires pour réussir. Pour avoir le droit de jouer, on doit d’ailleurs réussir un minimum de crédits chaque année», a ajouté l’étudiante en mathématiques actuarielles.

Produit des Titans du Cégep Limoilou, où elle a remporté trois titres des séries éliminatoires en autant de saisons dans les rangs collégiaux, Amélie Lemay continue de garder un œil attentif sur son ancienne équipe.

«J’ai encore Limoilou tatoué sur le cœur. J’ai passé de belles années là-bas. On formait une dynastie. L’équipe est encore dans le haut du peloton cette saison. Je suis contente pour les filles de Drummond. Elles performent bien et elles vivent les joies de la victoire», a-t-elle indiqué en faisant référence à Audrey-Anne Veillette, Gabrielle Plourde et Laury Horion.

Amélie Lemay s’est également réjouie de l’arrivée d’une équipe de hockey féminin au Cégep de Drummondville. À compter de l’automne prochain, les Voltigeurs évolueront dans la deuxième division du circuit collégial.

«Ce programme va devenir une belle plate-forme pour le hockey féminin à Drummondville. On aurait aimé ça en profiter à l’époque. À 16 ou 17 ans, ce ne sont pas toutes les filles qui sont prêtes à s’éloigner de leurs familles et de leurs amis. Ce programme va leur permettre de jouer au hockey en restant proches de chez elles. Au bout du compte, il va y avoir plus de filles qui vont pouvoir continuer de jouer au hockey», a conclu Amélie Lemay, qui a fait ses classes avec le programme sport-études de l’école secondaire Marie-Rivier.

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