Monsieur Alain Carrier,
En lisant votre dernier article payé (d’où la mention de publireportage) dans le journal L’Express mercredi dernier, j’ai éprouvé un profond malaise et en même temps, une certaine incompréhension de votre raisonnement…
Avec tout le respect que j’ai pour vous et votre parcours professionnel, je dois vous avouer être amèrement déçu de la façon dont vous entamez votre campagne électorale – qui n’est pas encore déclenchée par ailleurs.
Par vos différentes lettres ouvertes et publireportages dans le journal ces dernières semaines, vous n’avez même pas eu la moindre considération en vous dotant d’un droit de réserve, d’ici à ce que M. Cusson quitte officiellement ses fonctions et que soit déclenchée l’élection partielle. Aux yeux de plusieurs, il s’agit d’un manque de respect.
De plus, monsieur Carrier, par l’achat de votre publireportage dans le journal L’Express, vous avez fait preuve d’un manque d’éthique flagrant par l’achat de publicités visant à promouvoir votre éventuelle candidature au poste de maire de Drummondville. Et ce n’est pas la faute du journal L’Express, qui se doit d’acquiescer à votre demande d’achat de cette publicité. La faute, elle ne revient qu’à vous, monsieur Carrier.
Et ne me dites pas qu’il s’agit d’une erreur de débutant ou d’un manque de connaissances, vous qui aviez mentionné, bien humblement j’en suis certain, que vous alliez vous ajuster aux rouages municipaux en trois semaines. J’arrive donc difficilement à m’expliquer comment vous pouvez justifier ce manque de jugement ou d’éthique flagrant. Ne me dites pas également que vous avez été mal conseillé, vous qui semblez connaître le milieu, considérant votre expérience en politique municipale.
Vous êtes parti avant le signal de départ… Ce n’est aucunement légitime, ni démocratique.
Vous faites preuve d’un manque de respect à l’égard du maire sortant, Alexandre Cusson, en promouvant votre nom avant qu’il ait officiellement démissionné, c’est décevant.
Certains diront qu’il ne s’agit pas de grand-chose, mais pour ma part, vous semez un doute particulièrement important quant à vos qualités nécessaires requises pour exercer le rôle de maire de Drummondville. Comment peut-on vous croire quand vous nous parlez, dans votre lettre ouverte, que vous ne gérerez plus vos actifs, que vous allez mettre de côté vos demandes à la Ville et que vos enfants seulement géreront vos compagnies?
Avec ce publireportage, vous venez de faire la démonstration parfaite de comment perdre la confiance des électeurs…
En ce qui me concerne, je ne sais pas encore s’il y aura d’autres candidats, malgré les rumeurs que l’on entend, mais je préfère encore me garder un droit de réserve sur votre candidature d’ici le déclenchement des élections.
Ugo Martin
Drummondville
