Hartley : «On va en sortir grandi»

Hartley : «On va en sortir grandi»
La mauvaise séquence des Voltigeurs s’est poursuivie face aux Huskies, samedi soir, à Rouyn-Noranda. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Après une première moitié de saison bien au-delà des attentes, les Voltigeurs traversent une première véritable période d’adversité. En s’inclinant 3-1 devant les Huskies de Rouyn-Noranda, samedi soir, à l’aréna Iamgold, la formation drummondvilloise a essuyé une quatrième défaite consécutive.

Au lendemain d’un échec de 7-3 face aux Foreurs de Val-d’Or, les Voltigeurs ont pourtant entamé le match du bon pied. Après deux périodes, les protégés de Steve Hartley détenaient une avance de 1-0 et avaient doublé leurs adversaires 30-14 dans la colonne des lancers. Les Huskies ont attaqué le troisième vingt en inscrivant trois buts sans riposte, portant un coup dur à un club dont la confiance semble fragile par les temps qui courent.

«Honnêtement, je trouve ça plate pour les gars, a laissé tomber Steve Hartley en entrevue téléphonique. On méritait mieux. On a possiblement joué nos 40 meilleures minutes de l’année. C’était proche d’être parfait, mais encore une fois, les choses n’ont pas viré de notre bord. Ça aurait facilement pu être 2, 3 ou même 4 à 0, mais on a manqué quelques chances de marquer, par exemple sur une échappée de Nicholas Girouard.»

Brandon Skubel. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Présentement, on est incapable d’acheter un break, a continué le l’entraîneur-chef des Voltigeurs. La moindre erreur qu’on commet se retrouve dans notre filet. C’est ce qui s’est produit en troisième.»

Peu après avoir vu les Huskies prendre les devants 3-1, Édouard Charron croyait bien avoir réduit l’écart à un but, mais son filet a aussitôt été refusé par les officiels. Sur la séquence, Brandon Skubel a été puni pour avoir assené un double-échec à un adversaire. Quelques minutes plus tard, l’attaquant ontarien de 20 ans a écopé d’une autre pénalité, privant son équipe d’un avantage numérique.

«Cette mauvaise punition nous a coûté un but, a admis Steve Hartley. C’est plate, car Brandon joue tellement du gros hockey pour nous dernièrement. Il a reçu un coup et il a mal réagi. Comme c’est souvent le cas, c’est la deuxième punition qui a été appelée. Ça fait partie de notre apprentissage. On apprend à gagner. Si on veut gagner en séries, on va devoir accepter de manger des coups.»

Des attaquants en léthargie

Au cours des quatre derniers matchs, la troisième période aura souvent été fatale pour les Voltigeurs. L’équipe a non seulement accordé 14 buts à ses adversaires, mais elle n’en a marqué que deux.

«Ça fait partie du flot d’une longue saison. Ce n’est pas une tendance, puisque la troisième période est notre meilleure cette saison. On a souvent fait des remontées. Ce soir, on a donné un but rapide, puis on n’a pas été capable de rebondir», a expliqué Steve Hartley.

Isiah Campbell. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Pendant que la défensive des Rouges en arrache, des éléments offensifs de premier plan tels que Xavier Simoneau (blanchi à ses trois derniers matchs), Isiah Campbell (aucun but et trois passes en neuf parties) et William Dufour (deux buts, aucune passe en huit matchs) peinent à produire offensivement.

«C’est la nature humaine, a laissé entendre Hartley. Quand les choses ne roulent pas de notre côté, les joueurs offensifs cherchent souvent à trop en faire. Ils cherchent le jeu parfait. Ce soir, on a obtenu près de 40 tirs, mais on a manqué quelques occasions de lancer au filet pour créer une deuxième opportunité. C’est pourtant notre force en offensive cette saison.»

«Ces gars-là ont été tellement bons pour nous cette saison, a-t-il poursuivi. Ce sont des joueurs élites. Leurs succès ne sont pas dus au hasard. On va trouver une façon de s’en sortir en groupe, tout le monde ensemble. Je crois en notre équipe. Ce groupe de joueurs a beaucoup de caractère. Non seulement on va trouver une façon de s’en sortir, mais on va en sortir grandi.»

Emond se dresse 38 fois

Ayant repoussé 38 des 39 tirs dirigés vers lui, le vétéran de 19 ans Zachary Emond a hérité de la première étoile de la soirée. À l’autre bout de la patinoire, la recrue de 17 ans Jacob Leblanc a effectué 19 arrêts sur 22 lancers.

«Emond a fait des arrêts, mais il parfois été chancelant. On a raté des chances et on a frappé quelques poteaux. Présentement, la rondelle ne veut tout simplement pas rentrer», a fait valoir Steve Hartley, qui a retiré son gardien au profit d’un attaquant avec un peu moins de quatre minutes à écouler au cadran, en vain.

«Quant à Jacob, il a fait quelques bons arrêts, a-t-il ajouté. Quand il a cédé pour la première fois, ça faisait cinq périodes qu’il n’avait pas donné un but. Ce serait injuste de lui lancer la pierre.»

En deuxième période, Charlie Da Fonseca avait ouvert le pointage. Du coup, l’attaquant ontarien de 18 ans a mis fin à une léthargie de 25 matchs sans trouver le fond du filet.

Alex Beaucage, Alexis Brisson (en avantage numérique, pendant une punition à Mathieu Charlebois) et Shaun Miller ont touché la cible pour les champions en titre de la coupe Memorial. À son premier match contre ses anciens coéquipiers, Charles-Édouard Drouin a été tenu à l’écart de la feuille de pointage.

Ennuyé par une blessure dont la nature n’a pas été dévoilée, Anthony Morrone n’était pas en uniforme pour un deuxième match consécutif.

En l’emportant, les Huskies (23-19-2-2) se sont approchés à trois points des Voltigeurs (26-19-1-0) et du troisième rang du classement dans l’association Ouest.

C’est seulement la deuxième fois cette saison que les Drummondvillois subissent quatre revers de suite. Leur première léthargie du genre était survenue au mois de novembre.

Les Voltigeurs tenteront de renouer avec la victoire mardi soir, alors qu’ils rendront visite au Phoenix de Sherbrooke (35-7-3-1) à compter de 19 h. Trônant au sommet du classement général dans la LHJMQ, la formation estrienne a connu des ennuis face à ses rivaux de l’autoroute 55 cette saison.

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