«On se creuse la tête pour réduire notre impact sonore» — Daniel Cyr

«On se creuse la tête pour réduire notre impact sonore» — Daniel Cyr
Select Aviation a accueilli les médias vendredi dans son école située à l’aéroport de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

AVIATION. À quatre jours de la tenue d’une soirée publique d’information en lien avec l’aéroport de Drummondville, l’école de pilotage Select Aviation a cru bon de rencontrer les médias pour présenter ses installations et rassurer qu’elle redouble d’effort pour réduire le bruit de ses activités.

C’est toute une campagne de séduction qui attendait les médias vendredi après-midi dans les locaux de l’école de pilotage. Deux élèves diplômés de Select aviation ont fait une tournée des lieux en exhibant les hangars ainsi que le simulateur de vol. Il s’en suivait une présentation de l’histoire du collège ainsi que des futurs développements.

Daniel Cyr, copropriétaire de Select Aviation.

«Nous tenons cette journée pour permettre aux gens de se faire une tête et pour qu’ils aient une idée précise de ce que fait un collège en aviation comme le nôtre. On ne veut pas que circulent seulement des commentaires néfastes à propos de nos activités. C’est important de voir les deux côtés de la médaille», laisse tomber Daniel Cyr, copropriétaire.

Select Aviation a donc réitéré les retombées économiques qu’elle génère dans la région. D’après un calcul interne — réalisé par le collège lui-même —, le campus de Drummondville aurait engendré 5,25 M$ en retombées économiques dans la dernière année. L’école de pilotage accueille présentement 120 étudiants originaires du Canada, d’Afrique, d’Amérique du Sud, de l’Asie et d’Europe. Parmi ceux-ci, 56,4 % occupent un emploi à Drummondville. Les étudiants dépenseraient en moyenne entre 400 $ et 700 $ par mois, sans compter leur logement.

Des avions qui dérangent

Rappelons que Select Aviation a reçu de nombreuses critiques depuis son arrivée à Drummondville, notamment par un groupe de citoyens se plaignant du bruit occasionné par le va-et-vient des avions.

En réaction aux citoyens mécontents, des actions ont été mises en place par le collège. Par exemple, les futurs pilotes ne peuvent plus voler de nuit, à l’exception des heures obligatoires pour l’obtention de la licence. Également, il est interdit de voler en dessous de 2500 pieds dans une zone qui recouvre une grande partie de la MRC Drummond.

«On se creuse la tête pour réduire notre impact sonore», a lancé Daniel Cyr à Martin Dupont, directeur général à la Société de développement économique de Drummondville (SDED).

Par ailleurs, les membres du comité de vigilance de l’Aéroport de Drummondville et la SDED convient la population à une soirée publique d’information qui aura lieu mardi prochain, le 28 janvier. Elle permettra aux participants de recevoir de l’information quant aux règles et lois encadrant la gestion de l’aéroport, ainsi que des modifications et demandes effectuées afin de minimiser les impacts des mouvements aériens auprès des publics concernés.

«J’ai le souhait que l’information soit juste, pertinente, franche et honnête. J’espère aussi que les gens seront civilisés. Si certains ont des idées intelligentes à nous faire part, qu’ils le fassent. Nous sommes très ouverts à cela», conclut Daniel Cyr.

L’école de pilotage affiche au mur les mesures d’atténuation du bruit mises en place. (Photo Ghyslain Bergeron)

 

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