POLITIQUE. Après six ans à la mairie de Drummondville, Alexandre Cusson a présidé sa dernière séance du conseil municipal lundi soir.
L’aspirant candidat à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) a profité de sa dernière séance publique pour s’adresser à la population. «Au moment de quitter ce poste – qui m’a rendu heureux – je tiens à vous dire que, quels que soient la fonction, les défis ou les endroits où cette vie me mènera, j’aurai toujours Drummondville tatouée sur le cœur. J’aurai toujours Drummondville en tête», a-t-il prononcé, visiblement émotif.
Dans un discours qui a duré près d’une quinzaine de minutes, il a notamment souligné des réalisations qui l’ont rendu particulièrement fier durant son mandat. «S’il y a un dossier pour moi qui a été important, c’est celui de la concrétisation du campus universitaire à Drummondville en 2016, après quelques hésitations gouvernementales. Puis, l’annonce moins de quatre ans plus tard de la construction du deuxième pavillon», a-t-il fait savoir.
«C’est un projet qui était déjà sur les rails quand je suis arrivé. Ça s’est réglé à l’intérieur d’une soirée où j’ai eu une discussion plutôt animée avec le ministre de l’Éducation de l’époque, en septembre 2014. Ça ne faisait pas un an que j’étais maire de Drummondville et je savais que je venais de vivre le moment le plus important de mon mandat, quelle que soit sa durée. On savait ce soir-là qu’on avait gagné quelque chose pour Drummondville», se souvient-il.
Parmi les autres dossiers marquants, il note entre autres la construction de la bibliothèque publique, la mise en route du futur Centre sportif Girardin et la création de la promenade Rivia. Le maire Cusson a aussi tenu à remercier la population, les élus et l’équipe administrative, entre autres. Il a eu droit à une ovation des gens présents dans la salle.
Le maire de Drummondville a semblé ému après avoir entendu les mots de celui qui prendra le relais après son départ, Yves Grondin. «La dernière fois que j’ai été ému comme ça, c’est le 12 juillet 2013 quand j’ai quitté le Collège Saint-Bernard après 25 ans. C’est certain que ce soir, c’est une séance spéciale. On sait que c’est la dernière. Je quitte avec la satisfaction du devoir accompli», a-t-il mentionné aux médias après la séance du conseil municipal.
Somme toute, Alexandre Cusson se dit en paix avec sa décision. «C’est un départ volontaire. Je ne vais pas m’épancher à dire que je suis triste de quitter. C’est mon choix. La décision de quitter en 2021 était prise depuis longtemps. Je devance d’une année. Les gens le savaient autour de moi dès le début du dernier mandat qu’il n’y aurait pas de troisième mandat», a-t-il fait savoir.
«Ce n’est pas que je n’avais pas le feu sacré, mais dans ma vie, mon premier défi professionnel a duré 25 ans. J’ai aimé quand j’ai changé de fonction en 2013 et je me suis dit que ça allait arriver une dernière fois avant la retraite. C’est arrivé un peu plus vite que je pensais. Ce n’est pas arrivé nécessairement dans les voix que je prévoyais. Mais cela dit, je n’ai aucune assurance pour la destination finale. On ne pourra pas me traiter d’opportuniste. Je n’ai pas voulu animer un spectacle de côté en disant que j’allais rester à la mairie et voir ensuite», poursuit-il.
Même s’il s’agissait de sa dernière séance du conseil municipal à titre de maire de Drummondville, les prochains jours risquent d’être fort occupés pour l’aspirant candidat à la chefferie du PLQ. Alexandre Cusson quittera officiellement ses fonctions le 31 janvier.
À compter de demain, il assurera la transition des dossiers avec le directeur général Francis Adams ainsi que le maire par intérim Yves Grondin. Dimanche prochain, il lancera officiellement sa campagne à l’Aquarium du Québec.
Par ailleurs, la greffière Me Mélanie Ouellet devrait annoncer la date du scrutin de l’élection partielle lors de la prochaine séance du conseil municipal prévue le 3 février.
