Un réaménagement majeur du Tribunal jeunesse réclamé

Un réaménagement majeur du Tribunal jeunesse réclamé
Régine Laurent, présidente de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, André Y. Komlosy, Bâtonnier du Barreau d’Arthabaska, Catherine Brousseau et Audrey Lajoie, toutes deux avocates. (Photo : Gracieuseté)

PROJET. Le Barreau d’Arthabaska réclame du gouvernement du Québec de procéder rapidement à un projet de réaménagement majeur du Tribunal jeunesse au palais de justice de Drummondville devant la hausse constante des activités.

Il s’agit d’une priorité pour le Barreau d’Arthabaska regroupant plus de 250 avocats, selon le Bâtonnier André Y. Komlosy.

«La direction régionale des services judiciaires du Centre-du-Québec/Estrie, de qui relève le palais de justice de Drummondville, nous a avisés, le 10 janvier dernier, que le projet est bien connu au sein de cette organisation et que, conformément aux règles en matière de gestion immobilière, les projets sont priorisés en tenant compte des travaux requis dans l’ensemble des palais de justice et points de service de la province. Nous avons appris que le projet cité en rubrique serait actuellement classé en 6e position. Cela ne nous donne toutefois pas de garanties de sa réalisation à court, moyen ou long terme. C’est pourquoi nous avons adressé une demande officielle au ministre responsable du Centre-du-Québec, Monsieur André Lamontagne, afin de nous appuyer dans nos démarches», indique le Bâtonnier Komlosy.

Ce dernier rencontrera d’ailleurs prochainement M. Lamontagne pour discuter de ce dossier qui a fait l’objet d’échanges avec le bureau de circonscription du ministre depuis quelques mois.

Les activités du Tribunal jeunesse du palais de justice de Drummondville ont passé de 1353 dossiers en 2016 à 1447 dossiers en 2019, bien que dans ce dernier cas, le nombre risque d’être plus élevé puisqu’il s’agit de la période couvrant le 1er janvier au 30 septembre 2019. À titre comparatif, on parle de 421 dossiers en 2016 et de 694 en 2019 à Granby tandis qu’à Trois-Rivières, on y a traité 952 dossiers en 2016 et 1376 dossiers en 2019. Il s’agit de deux régions où le palais de justice couvre un bassin de population équivalent à Drummondville.

«Au-delà de cette croissance majeure et du volume important de dossiers qui va se poursuivre, nous constatons que les installations actuelles du Tribunal jeunesse du palais de justice de Drummondville sont trop vétustes ou tout simplement inadéquates. Ces dernières se doivent d’être adaptées aux besoins actuels et futurs auprès d’une clientèle parmi les plus démunis de notre société, les jeunes. Il nous apparaît inconcevable, par exemple, qu’il n’y ait pas d’espaces exclusifs pour la clientèle jeunesse afin d’éviter les mélanges de clientèle (jeunes vs adultes) ou qu’il n’y ait pas de cellules de détention jeunesse», souligne le Bâtonnier.

Soulignons que ce projet pourrait nécessiter le déménagement de la direction régionale de Services Québec située dans le même bâtiment que le palais de justice, bâtiment qui relève de la responsabilité de la direction immobilière de la Société Québécoise des infrastructures.

Le Barreau d’Arthabaska a d’ailleurs profité du passage de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, le 15 janvier, pour parler de ce projet à la présidente de la Commission, Régine Laurent.

«Il nous apparaît que le contexte actuel se prête très bien à la réalisation de ce projet, tant en termes d’action concrète à poser dans le cadre des travaux de la Commission Laurent, qu’en termes budgétaire où le gouvernement du Québec dispose d’une bonne marge de manœuvre financière», conclut le Bâtonnier Komlosy. (CGM)

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