La commémoration du séisme en Haïti rappelle la perte de Denis Bellavance

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Par Jean-Pierre Boisvert
La commémoration du séisme en Haïti rappelle la perte de Denis Bellavance
Denis Bellavance (Photo : Archives)

TRAGÉDIE. La journée de commémoration du dixième anniversaire du séisme survenu le 12 janvier 2010 en Haïti a réveillé de douloureux souvenirs pour plusieurs Drummondvillois.

Ce que l’on se rappelle de plus tragique est sans doute la disparition de Denis Bellavance, cet enseignant du Cégep de Drummondville qui, au moment du tremblement de terre qui a fait plus de 200 000 morts, séjournait pour une deuxième reprise en moins d’un an à Port-au-Prince afin d’y présenter une série de conférences sur la gestion de projets informatiques à des étudiants universitaires. Sa mission était financée par un programme de mobilité enseignante géré par Cégep international.

Il y a 10 ans, plusieurs personnes avaient rendu hommage à ce «citoyen du monde», comme l’avait souligné Luc Lafond lors d’une cérémonie en l’église Saint-Frédéric, rappelant l’œuvre de Denis Bellavance et amenant les gens à réfléchir sur le sens de la vie et du don de soi.

Le maire Alexandre Cusson n’a pas manqué de le rappeler sur sa page Facebook hier. «En cette journée bien spéciale, j’ai une pensée pour toutes les personnes qui ont été affectées par cette tragédie dont les effets sont toujours bien présents aujourd’hui. Je pense tout particulièrement à cet enseignant du Cégep de Drummondville, Denis Bellavance, un habitué de la coopération internationale, qui a perdu la vie alors qu’il était à l’Université de Port-au-Prince. J’avais eu la chance de le côtoyer un peu par des amis communs. C’était quelqu’un de remarquable».

Le Cégep de Drummondville a honoré, un an plus tard, la mémoire de Denis Bellavance en donnant son nom à son centre d’aide en techniques de l’informatique (CATI). «Il est décédé en accomplissant une mission qui lui tenait tellement à cœur : enseigner», avait alors affirmé Normand W. Bernier, à l’époque directeur général du collège.

L’histoire avait mieux tourné pour le policier drummondvillois Réjean Blouin, qui était également sur place, avec 81 autres collègues, dans le cadre d’une mission visant à offrir du mentorat auprès de la police haïtienne. Après de nombreuses heures d’inquiétude, la SQ avait confirmé que Réjean Blouin était finalement sain et sauf.

Haïti a rendu hommage dimanche aux victimes du séisme, soulignant du coup l’échec de la reconstruction et l’instabilité politique de ce pays toujours aussi pauvre.

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