Les Rendez-vous Québec cinéma ne reviendront pas à Drummondville

Les Rendez-vous Québec cinéma ne reviendront pas à Drummondville
Depuis deux ans, les RVQC se déroulaient en février, à Drummondville. (Photo : Marine Clément-Colson)

CINÉMA. Les amateurs du septième art seront déçus d’apprendre que l’événement Rendez-vous Québec cinéma (RVQC) ne sera pas de retour au cinéma Le Capitol de Drummondville.  

«Les RDVQ ne reviennent pas, à notre grande peine, lance Annie Hamel, directrice du cinéma Le Capitol. C’était un événement apprécié et en demande sauf que l’on dépendait de subventions de la Ville de Drummondville et de la Société de développement économique de Drummondville (SDED) pour faire vivre ce projet».

Chaque année depuis maintenant deux ans, l’équipe du cinéma situé au cœur du centre-ville attendait avec impatience ce rendez-vous entre les acteurs québécois, les réalisateurs et le public. «Pour nous, c’était un stimulant. Ça nous amenait une certaine adrénaline de voir tout ce monde-là débarquer pour célébrer le cinéma», ajoute Mme Hamel, en précisant qu’elle n’a pas eu «son mot à dire» dans cette décision.

D’après la directrice, ce festival aura du moins permis de «redonner vie au Capitol». «Il y a cinq ans, il n’y avait rien de certain dans ce cinéma. Cette année, on a obtenu 43 % d’augmentation. Ça nous donne le goût de continuer», souligne Annie Hamel.

Un événement avec peu de retombées

La Ville de Drummondville a pris la décision de ne pas réinvestir dans les RVQC. «L’investissement versus les retombées économiques n’était tout simplement pas là. On va conserver cette somme — de 100 000 $ — pour faire autre chose qui aura un plus grand impact sur la population et la venue de touristes de l’extérieur», explique Jean Charest, conseiller municipal et délégué au Tourisme et Grands événements. D’ailleurs, ce dernier a laissé entendre qu’un projet «planait dans l’air», sans toutefois vouloir en dévoiler davantage.

«C’était un bel événement, mais l’achalandage ne dépassait pas les 2000 personnes environ, alors que ça durait quand même trois jours. C’est difficile de financer la culture; ça coûte cher et les retombées ne sont pas toujours présentes», ajoute Yannick Gamelin, directeur de Tourisme et Grands événements. Il a néanmoins fait savoir que l’organisation d’un festival de cinéma «est encore dans les cartons» de la SDED.

Pour sa part, Annie Hamel est persuadée qu’un événement semblable — mais sous une formule différente — verra le jour prochainement au Capitol. «Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre. On va prendre la porte ouverte et rentrer dedans. Il y aura autre chose de grandiose pour nous!», confie-t-elle. Ces développements sont à suivre pour les amoureux du cinéma.

Les RDVQ continueront d’avoir lieu à Montréal, du 26 février au 7 mars prochain. Pour l’édition 2020, la porte-parole est Monia Chokri, une comédienne et réalisatrice.

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