«Si elle pouvait parler, elle dirait que c’est la plus belle période de sa vie» – Éric Massicotte

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Par Ghyslain Bergeron
«Si elle pouvait parler, elle dirait que c’est la plus belle période de sa vie» – Éric Massicotte
La voiture surnommée Grosse douceur fait tourner bien des têtes. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Elle a ses rondeurs. Elle n’est pas parfaite, mais la Dodge Mayfair 1954 ne passe pas inaperçue partout où elle se rend avec son propriétaire, Éric Massicotte. Tel un caméléon, elle s’adapte aux saisons, mais son dernier tour de piste annuel a eu lieu lors du défilé du père Noël, dans les rues de Drummondville.

Sa teinte turquoise nous rappelle l’eau des pays du sud, mais aussi le frimas et la glace hivernale de l’Antarctique. L’été, elle transporte une planche de surf et des bagages dans un support datant de 1960, alors que l’hiver, un sapin de Noël, une luge et des décorations ornent la belle d’autrefois, pour le plaisir des petits et des grands.

«Je suis un passionné du temps des Fêtes et je prends un plaisir à la décorer. Ma voiture, je voulais en faire un bibelot, un peu comme ceux que l’on accroche aux sapins dans le temps de Noël. J’espère aussi recréer le Noël d’antan moins commercial et plus familial», a lancé M. Massicotte.

Éric Massicotte avoue avoir gardé son cœur d’enfant.

La voiture est qualifiée de «légende» par les citoyens qui croisent son chemin. Il semblerait même qu’une personne se soit même fait tatouer la belle d’autrefois sur un bras!

«Il faut être sociable quand tu as une voiture du genre. À un feu rouge, une dame âgée m’a fait un beau sourire. Ça vient chercher les gens du 3e âge, car ils ont vécu leur jeunesse dans ce genre de véhicule», a ajouté ce joyeux personnage de 43 ans.

Les plus jeunes sont aussi intrigués par celle que l’on surnomme Grosse douceur en raison du film Les Bagnoles (Cars 2006) de Pixar qui met en évidence d’une façon fort originale quelques voitures anciennes.

Sans être un modèle de «showroom», sa rareté lui confère tout de même une belle valeur. C’est la raison pour laquelle Éric Massicotte accepte volontiers que les gens approchent de son «bébé», qui fait carrément partie de la famille. «Je laisse les gens s’amuser. Je participe à des séances photos et les mannequins montent même parfois sur le capot. Ça lui donne un charme de ne pas être parfaite. Je l’utilise aussi à certaines occasions pour accompagner des finissants à leur bal et pour des mariages. Je pense que si elle pouvait parler, elle dirait que c’est la plus belle période de sa vie.»

Une dernière sortie

Pour une deuxième fois, Grosse douceur était du défilé du père Noël, au plus grand plaisir de son propriétaire. «J’étais accompagné par des danseurs qui ont «swingé» sur de la musique des années 1950. Je n’ai pas peur de la sortir même quand il ne fait pas beau. Je peux me permettre qu’il neige dessus, mais je l’ai remisée après cet événement. Je songe à la faire repeindre, mais j’hésite, car je ne voudrais pas perdre le cachet actuel. J’ai gardé mon cœur d’enfant. Ne devenez pas adulte, c’est un piège!», a lancé en conclusion M. Massicotte, un large sourire aux lèvres.

 

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