Sam, la nouvelle collègue de classe

Sam, la nouvelle collègue de classe
Le Goldendoodle a droit à beaucoup d’attention à l’école Jeanne-Mance. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Sam, un Goldendoodle, accompagne chaque matin sa maîtresse Marie-Josée Lavergne dans sa classe de français. Depuis qu’elle a mis les pattes à Jeanne-Mance, c’est toute l’école qui l’a adoptée comme sa nouvelle collègue. 

Nicolas Marquis n’a jamais eu d’affinité avec ses cours de français, une matière qui lui a d’ailleurs causé quelques soucis. «J’ai beaucoup de difficultés en français. Maintenant, quand je vais dans mon cours je sais au moins que Sam sera là», lance l’élève qui considère le Goldendoodle comme «une source de motivation».

Sam, la nouvelle collègue des élèves de cinquième année.

«Elle apaise l’ambiance, elle est toujours joyeuse. Il y a des journées où ça ne feel pas et j’ai juste envie de rester chez moi, mais je sais qu’en arrivant dans mon cours, Sam va nous attendre. Ça rend de bonne humeur», ajoute sa collègue, Andréa Sauce, une étudiante en cinquième secondaire au Programme d’éducation internationale.

Pendant un cours, Sam, un chien hypoallergène, se promène naïvement entre les élèves, à la recherche de petites mains pour se faire cajoler.

«Quand j’ai de la difficulté à me concentrer, je flatte Sam quelques secondes et ça m’aide à mieux reprendre le cours», partage Nicolas Marquis.

La chienne a d’ailleurs aidé sa maîtresse alors qu’elle devait faire des périodes de suppléance. «J’ai fait beaucoup de suppléance en début d’année et j’amenais Sam avec moi. On le sait tous que les élèves en profitent pour être tannants quand ils voient arriver une suppléante. Sam a été un facteur très positif; même les tannants se laissaient attendrir», expose-t-elle.

Combattre l’anxiété

Sam est l’animal de compagnie de Marie-Josée Lavergne, qui a eu la généreuse idée de l’amener à l’école pour apaiser les élèves anxieux.

«Tout a commencé il y a deux ans quand notre famille a été jumelée avec une famille syrienne. La communication était très difficile au début, car on ne parlait pas arabe et eux ne parlaient pas français. Puis, on s’est rendu compte que Sam avait des aptitudes pour rapprocher les gens. C’est un chien très doux et gentil. Elle a un petit quelque chose; elle va facilement vers les gens et elle les calme automatiquement», précise Mme Lavergne.

Comme les écoles secondaires sont aux prises avec davantage de cas d’anxiété, la direction de Jeanne-Mance a sollicité un coup de main de ses professeurs.

«La direction nous a demandé si on avait des idées de projets pour combattre l’anxiété. C’est à ce moment que j’ai pensé à Sam. Au début, je l’amenais de temps à autre et ç’a finalement été un succès», souligne-t-elle.

Loin d’être un chien dressé pour l’accompagnement, Sam est simplement un animal avec des capacités émotionnelles particulières. «Contrairement à un chien Mira, Sam n’est pas attitré à une seule personne. Tout le monde peut le flatter quand il en a besoin», fait savoir Marie-Josée Lavergne.

Jusqu’à présent, même les élèves qui n’apprécient pas les chiens ont été charmés par Sam. «Je conseille toujours à ceux qui n’aiment pas les chiens de l’ignorer. Sam cherche instinctivement à aller vers les gens qui ont envie de la voir. Pour l’instant, il n’y a pas eu de problème. Tant que ça va bien, je vais continuer de l’amener. J’y vais au jour le jour», rapporte-t-elle.

Les grands gagnants de cette initiative sont sans aucun doute les élèves. «Je me rappelle que pendant une récréation, j’avais envie de me changer les idées et Sam était tout près. Elle est venue vers moi et je l’ai flattée pendant quelques minutes», raconte Nicolas Marquis.

«Moi, j’aime bien la caresser pendant des examens. On dirait que ça m’aide à me concentrer», ajoute Andréa Sauce.

«Les élèves flattent Sam et elle va rester là tant qu’ils ont besoin d’elle. Après, elle se promene et va voir quelqu’un d’autre. Et ceux qui font plus d’anxiété sont généralement plus accueillants envers Sam. Il y a beaucoup d’élèves aux récréations et sur l’heure du midi qui viennent la voir. Ça amène certains à se confier», conclut Marie-Josée Lavergne.

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