Le service de transport en commun reprendra dès demain (mise à jour)

Photo de Lise Tremblay
Par Lise Tremblay
Le service de transport en commun reprendra dès demain (mise à jour)
Des autobus comme ceux-ci ont été utilisés le 10 décembre pour assurer le service. (Photo : Ghyslain Bergeron)

SYNDICAT. Le conflit de travail opposant les chauffeurs d’autobus à l’employeur Multi-Transports est terminé. Les employés ont voté mardi soir dans une proportion de 96 % en faveur de l’entente de principe.

Le service du transport en commun reprendra donc son cours normal dès mercredi matin.

«Il a fallu que tout le monde mette de l’eau dans son vin, mais nous sommes heureux d’avoir réussi à nous entendre et de pouvoir recommencer à servir nos concitoyens», a déclaré le président du Syndicat, Gilbert Blondu.

Les deux parties sont notamment parvenues à trouver un accord sur la question de la rémunération, qui était l’enjeu le plus contentieux à la table de négociation. L’entente prévoit finalement une augmentation salariale de 12 % étalée sur les cinq ans de la nouvelle convention.

«Les membres avaient été clairs qu’ils souhaitaient être payés 20 $ l’heure, a rappelé le vice-président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN, Mario Pellerin. Nous sommes satisfaits que les augmentations prévues dans la nouvelle entente leur permettront d’atteindre ce taux.»

Pour le vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Jean-Pierre Bourgault, la nouvelle entente ramène les conditions des chauffeurs de Multi Transport à un niveau respectable.

«Les travailleurs méritaient une augmentation depuis longtemps, car l’entente précédente négociée par le syndicat indépendant de l’époque n’était vraiment pas satisfaisante, a-t-il expliqué. L’équipe de négociation a réussi à aller chercher des gains significatifs cette fois-ci, surtout grâce à la solidarité inébranlable affichée par nos membres tout au long du processus.»

Rappelons que plusieurs Drummondvillois ont été pris de court au cours des derniers jours alors que les opérations de Multi-Transports ont été perturbées par un conflit de travail. N’ayant visiblement pas digéré la grève-surprise des chauffeurs du 5 décembre dernier, l’entreprise a décrété un lock-out, paralysant l’ensemble du réseau durant quatre jours, puis a annoncé, le 9 décembre, la reprise des négociations.

Question d’assurer le service à la population, la Ville de Drummondville a mis de l’avant une alternative mardi matin. Des autobus de type interurbain ont sillonné le territoire et remplacé le service de transport en commun, et ce, gratuitement.

«Il faut comprendre que les usagers de notre système de transport en commun n’ont souvent pas d’autre moyen de transport pour se rendre au travail ou à l’école, par exemple. C’est en pensant à eux et aux inconvénients auxquels ils font face depuis maintenant cinq jours que nous avons pris cette décision», avait indiqué le maire Alexandre Cusson.

Enfin, soulignons que les usagers du transport en commun sont priés de conserver leur preuve d’achat de leur laissez-passer mensuel du mois de décembre 2019, et ce, puisque la Ville entend mettre sur pied une compensation financière compte tenu de l’interruption de services. Les modalités de cette compensation restent à définir et seront évidemment communiquées dès qu’elles seront connues.

Partager cet article