Jean Pagé n’est plus

Jean Pagé n’est plus
(Photo : archives Ghyslain Bergeron)

DÉCÈS. L’animateur Jean Pagé est décédé au cours des dernières heures à son domicile de Morin-Heights à l’âge de 73 ans, après un combat contre le cancer de la prostate.

Comme nombre de personnalités de la sphère médiatique québécoise, Jean Pagé est né et a grandi dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, à Chicoutimi plus précisément. Il n’a que 18 ans lorsqu’il vit sa première expérience à la radio. CJMT, la station locale, lui donne la chance d’animer diverses émissions durant les vacances d’été et les fins de semaines, activités qu’il poursuit parallèlement à ses études, à Chicoutimi d’abord, puis à l’université Laval où il s’intéresse aux sciences politiques.

C’est en 1976 que démarre véritablement sa carrière. Il a été de La Soirée du Hockey, ce grand rendez-vous des Québécois, pendant une quinzaine d’années, soit de 1987 à 2002.

À Radio-Canada, il a fait office d’animateur et de commentateur sportif pendant 30 ans. De 1996 à 2002, on l’entendait presque quotidiennement à la fameuse émission radio « C’est bien meilleur le matin ». Sur les ondes de TQS, cette fois, il a été l’âme dirigeante d’une autre émission phare dont le titre est passé dans la langue courante : 110%…

Enfin, il a assumé les fonctions exigeantes de descripteur ou de chef d’antenne dans onze éditions différentes des Jeux olympiques, soit Sarajevo (1984), Los Angeles (1986), Séoul (1988), Atlanta (1996), Sydney (2000) et Londres (2012), sans oublier les Jeux d’hiver d’Albertville (1992), de Nagano (1998), de Salt Lake City (2002) et de Vancouver (2010).

Jean Pagé a déjà marqué un arrêt à Drummondville, en octobre 2012. Il était de passage à la Cage aux Sports de Drummondville où il avait invité les gens à soutenir PROCURE, un organisme de bienfaisance québécois consacré à la lutte contre le cancer de la prostate.

«Cette année au Québec, un homme sur sept recevra un diagnostic de cancer de la prostate. Un homme sur 21 en mourra. Ce pourrait être l’un de nos proches : père, frère, conjoint, fils ou bien nous. PROCURE a plus que jamais besoin de l’appui de tous pour poursuivre son travail», avait indiqué Jean Pagé à L’Express.

Il avait ajouté : «Malgré les avancées de la recherche, les causes de la maladie sont encore méconnues et le cancer de la prostate reste invaincu.»

À ce moment-là, il se définissait comme un survivant du cancer de la prostate.

Au cours des prochains jours, la famille communiquera les informations détaillées sur ses funérailles. (LT)

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