Le Dîner de cons promet rires et émotions

Le Dîner de cons promet rires et émotions
Le Dîner de cons sera présenté à Drummondville par la troupe Monarque. (Photo : gracieuseté)

THÉÂTRE. André Robitaille, metteur en scène du Dîner de cons, la prochaine pièce présentée en formule théâtre d’été à la Maison des arts, promet beaucoup de rires et même quelques émotions aux spectateurs.

«C’est un show qui est très drôle. Ça rit tout le temps, mais c’est aussi très touchant, fait savoir André Robitaille.

Chaque semaine, Pierre Brochant, joué par nul autre que Normand D’Amour, et ses amis organisent un dîner où chacun doit amener un con. Celui qui a trouvé le plus spectaculaire est déclaré vainqueur. Ce soir, Brochant exulte, il a déniché la perle rare, un con de classe mondiale, François Pignon (Laurent Paquin), un fonctionnaire au ministère des Finances et passionné de maquettes en allumettes. Ce qu’il ignore, c’est que Pignon est passé maître dans l’art de déclencher des catastrophes.

«Pierre Brochant, on ne l’aime pas, lance d’emblée André Robitaille. Il n’est pas gentil avec François Pignon, il trompe sa femme (Pascale Montreuil)… Bref, on ne l’aime pas. Or, il y a toujours deux côtés à une médaille : il est amoureux de sa femme, mais très maladroit. Sa quête ultime consiste à retrouver son épouse».

André Robitaille a donc une tâche colossale, celle de faire vivre cette ambiguïté et cette dichotomie à son public. Chaque spectateur doit aimer et haïr Pierre Brochant.

D’ailleurs, M. Robitaille s’est entouré d’acteurs de choix pour parvenir à ses fins. Avec ceux nommés plus haut, on retrouve également Bernard Fortin dans le rôle de Lucien Cheval, le meilleur ami de Brochant, René Simard incarne Juste Leblanc et Gabrielle Fontaine joue Marlène Sasseur. «Cette pièce-là, il faut la jouer vrai», laisse tomber le metteur en scène.

Et qui de mieux que Laurent Paquin pour interpréter un con de classe mondiale? «Ce n’est pas parce que tu joues un con que tu dois être un imbécile», explique M. Robitaille en précisant que Laurent Paquin a comme mission de trouver le juste équilibre de son personnage.

«La structure de la pièce est tellement parfaite. Le con veut partir au moins six fois du souper, mais il ne quitte finalement jamais. Les gens dans la salle rient à tous coups. Francis Veber – auteur du script original – a vraiment bien écrit ça», ajoute-t-il.

Un classique indémodable

À Drummondville, on aime ramener de grands classiques sur la scène. La troupe de théâtre Monarque l’a prouvé l’an dernier avec la pièce les Voisins qui a connu un franc succès.

«Au lendemain des Voisins, il fallait frapper fort, par respect pour le public qui nous choisit depuis plusieurs années», insiste André Robitaille. Le Dîner de cons s’est donc imposé, tout naturellement.

Contrairement à la pièce les Voisins, le metteur en scène a «osé ajuster le texte», écrit par un auteur français, tout en respectant sa force. «Ça va se passer dans notre langue, au Québec. On reconnaîtra tout de même le génie de Francis Veber. Par exemple, la pièce originale se déroule à Paris, alors que notre version se déroule plutôt dans Outremont», souligne-t-il.

Questionné à savoir si l’on peut s’attendre à une mise scène tout aussi spectaculaire que l’été dernier, André Robitaille répond : «La pièce se déroule dans un huis clos chez Brochant. Le texte impose certaines restrictions, mais l’équipe de conception est géniale. Nous sommes à l’étape de se lancer des idées et de se mettre dans le trouble».

La pièce Un dîner de cons prendra l’affiche le 3 juillet prochain, à la Maison des arts, et ce, jusqu’à la fin août.

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