PLQ : la machine d’Alexandre Cusson s’active autour de Sylvain Langis

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Par Jean-Pierre Boisvert
PLQ : la machine d’Alexandre Cusson s’active autour de Sylvain Langis
Sylvain Langis (Photo : Jean-Pierre Boisvert)

POLITIQUE. En marge de la course à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ), la machine électorale d’Alexandre Cusson a bel et bien commencé à s’activer et c’est Sylvain Langis qui veille à lui donner ses premiers élans.

Ancien propriétaire des autocars Orléans Express, ex-directeur du PLQ de 2015 à juin 2019, l’organisateur politique âgé de 64 ans, nouvellement retraité, est à peaufiner la stratégie visant à faire connaître le candidat Cusson alors que prennent forme les équipes qui l’épauleront jusqu’au congrès à la direction du parti les 30 et 31 mai 2020, à Québec.

«Alexandre doit se faire connaître par le plus grand nombre de membres possible et c’est le défi que pose le vote universel qu’utilise pour la première fois de son histoire le Parti libéral», fait observer M. Langis avant d’expliquer ceci: «Anciennement, chaque comté s’amenait au congrès avec une délégation élue à travers son association, ce qu’on appelle une «slate». C’était généralement de 12 à 18 personnes qui étaient délégués au congrès pour appuyer leur candidat. Maintenant, tous les membres en règle sont éligibles. C’est pour cette raison qu’il faut organiser des visites d’Alexandre Cusson dans une majorité de comtés. Il gagne à être connu. Il connait les dossiers qui touchent les Québécois, en raison notamment de son expérience à la présidence de l’UMQ (Union des municipalités du Québec). Plus les gens vont le connaître, plus ils auront le goût de voter pour lui».

Évidemment, l’organisation n’est pas complétée à tous les niveaux. Comme le précise M. Langis, il faut d’abord recueillir des signatures et trouver le financement. Les règles stipulent en effet qu’un candidat devra recueillir au soutien de sa déclaration de mise en candidature la signature de 750 membres en règle provenant d’au moins 70 comtés et de 12 régions différentes. Il faut, parmi ces 750 signataires, qu’il s’en trouve 250 qui sont nouveaux membres depuis moins d’un an. De plus, il doit déposer une somme totale de 50 000 $, dont la moitié le plus rapidement possible et l’autre moitié au plus tard le 6 mars, et ce afin d’avoir accès à la liste des membres.

Une équipe de contenu à venir

«Il y a des équipes qui travaillent à remplir ces deux conditions importantes et d’autres seront mises sur pied, soit pour identifier des personnes fiables sur le terrain, soit pour s’occuper des médias sociaux dans le but d’être en communication constante avec les membres. Plus tard, ajoute l’organisateur, on montera une équipe de contenu. On va s’assoir et développer des idées différentes que nous allons promouvoir».

Sylvain Langis admet volontiers que le maire de Drummondville n’a pas eu le temps de se préparer à se positionner sur des enjeux importants lorsqu’il a fait l’annonce de sa candidature au conseil général du PLQ à Sherbrooke le week end dernier. «Il fallait éviter de se prononcer sur des sujets qui demandent une réflexion, comme la Loi 21 ou la grève du CN. Ce n’était pas le moment». En ce sens, plusieurs chroniqueurs ont reproché à Alexandre Cusson de s’être présenté les mains vides lors de son annonce. «Je trouve qu’il a très bien passé la première étape quand il a affronté le mur de journalistes. C’est correct comme ça».

Le principe de «un membre un vote» enlève un peu de l’importance aux appuis que les députés libéraux peuvent accorder à leur candidat favori. Jusqu’ici, Dominique Anglade, seule autre candidate annoncée dans la course au leadership, est appuyée par une dizaine de députés du caucus, ce qui est beaucoup plus que ce qu’a reçu Alexandre Cusson, à ce jour. «C’est certain que l’appui d’un député donne du poids, mais chacun des membres dans les 125 circonscriptions n’est pas moins important. Il y a seulement 23 circonscriptions sur l’île de Montréal, il en reste plusieurs autres à travers le Québec», a-t-il fait valoir.

Une garde rapprochée de 12 personnes

Sylvain Langis a précisé que les vétérans de la politique libérale, Pierre Moreau et Jean-Marc Fournier, contrairement à ce que plusieurs ont laissé entendre, n’ont pas donné leur appui à Alexandre Cusson. «Ils voulaient à tout prix une course et ont usé de leurs influences pour y arriver, mais ils ne font pas partie de notre stratégie. Les deux ont rencontré Alexandre, mais ils vont se garder une certaine réserve», a-t-il dit.

M. Langis mentionne qu’il sera absent durant trois semaines durant la période des Fêtes et deux autres semaines dans les mois suivants, de sorte qu’il pourrait se trouver une personne plus active que lui au niveau de l’organisation. Disons que je suis l’un des acteurs importants dans l’organisation», précise-t-il.

Au plus fort de la course, la garde rapprochée d’Alexandre Cusson comprendra une douzaine de personnes couvrant différents secteurs. Au total, en comptant les «poteaux» dans les comtés, ce nombre oscillera entre 150 et 200 personnes.

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