Pourquoi Alexandre Cusson quittera son siège de maire le 31 janvier?

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Par Jean-Pierre Boisvert
Pourquoi Alexandre Cusson quittera son siège de maire le 31 janvier?
Alexandre Cusson sur le plancher du conseil général du PLQ en fin de semaine dernière. (Photo : Jean-Pierre Boisvert)

POLITIQUE. En décidant de se lancer dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec, Alexandre Cusson a choisi de démissionner de son poste de maire de Drummondville, ce qui sera effectif le 31 janvier, écartant la possibilité de s’accrocher.

Vu le risque qu’il prend de perdre la course au leadership et de se retrouver au chômage au lendemain du congrès à la chefferie du PLQ en mai prochain, plusieurs observateurs, sur le plancher du conseil général à Sherbrooke en fin de semaine dernière, se sont demandé pourquoi il ne prenait pas un congé sans solde.

À cette question, le principal intéressé répond : «Je ne peux pas prendre un congé sans solde, parce que ça n’existe pas un congé sans solde. Une possibilité aurait été de me présenter une fois à tous les 90 jours, pour respecter la loi, mais je n’agirai jamais de cette façon».

En effet, la loi stipule ceci : «Le défaut d’assister aux séances du conseil pendant 90 jours consécutifs met fin au mandat du membre du conseil en défaut à la clôture de la première séance qui suit cette période, à moins qu’il n’assiste à cette séance».

Le maire-candidat aurait pu également recevoir son salaire pour le remettre à un organisme charitable, mais on lui aurait reproché de vouloir profiter d’un reçu d’impôt.

Pourquoi le 31 janvier? N’eut-il pas été plus utile pour lui d’avoir les coudées franches immédiatement alors que la course est officiellement commencée?

«D’abord, explique-t-il, un préavis est nécessaire. Ensuite, il y a le budget à déposer sous peu et il y a des dossiers à transférer au maire suppléant (Yves Grondin) avec qui je tiens à réaliser un transition harmonieuse».

D’ici là, Alexandre Cusson aura des heures à consacrer à sa campagne, en dehors de celles que lui incombe sa fonction d’élu municipal, mais, étant donné qu’il est maintenant libéré de ses responsabilités à l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et qu’il n’exerce plus le rôle de préfet à la MRC, voilà autant de temps qui lui revient en période libre.

Il n’empêche que l’organisation d’une campagne au leadership demande une somme d’énergie colossale, comme nous l’ont fait remarquer des organisateurs politiques, car on ne parle plus d’une région ou d’une ville mais bien d’établir un rapport privilégié dans chacune des 125 circonscriptions du Québec.

Lundi, par exemple, le candidat était en entrevue sur presque toutes les tribunes médiatiques que compte Montréal où il a eu, notamment, à expliquer pourquoi il n’a pas voulu se positionner sur des enjeux spécifiques, un reproche que lui ont adressé la plupart des commentateurs nationaux. «En fin de semaine, j’ai annoncé ma candidature. Ma plateforme sera connue à un autre moment. Si on considère qu’il s’est passé beaucoup plus de temps entre l’annonce de la candidature de Mme Anglade et ses quelques prises de position, je pense qu’on peut être un peu plus patient avec moi», a-t-il confié à L’Express.

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