Nicolas Collin danse sans barrières

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Par Lise Tremblay
Nicolas Collin danse sans barrières
Nicolas Collin ne s’est pas fait prier pour montrer l’étendue de son talent de danseur. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Nicolas Collin n’a que 11 ans, mais il sait exactement ce qu’il veut. Danser. Danser toute sa vie.

Au passage de L’Express Magazine dans une salle de danse à l’école Team ÉviDance de Drummondville, Nicolas Collin ne s’est pas fait prier pour hausser le son de la musique et montrer toute l’étendue de son talent.

«Ici, c’est comme ma maison. J’essaie plein de choses», lance-t-il, les yeux brillants.

Suivant le rythme de la mélodie, il se met à tourner, sauter et se déhancher avec une agilité déconcertante et un bonheur contagieux.

«Ma mère m’a inscrit à un cours de danse à l’âge de 4 ans. J’ai tout de suite adoré ça et je n’ai jamais arrêté», raconte-t-il.

Malgré son jeune âge, il exécute ses mouvements, dont certains très athlétiques, avec force et contrôle, ce qui n’a pas échappé récemment à l’œil de professionnels du milieu de la danse.

Il incarnera le personnage de Fritz dans le spectacle Casse-Noisette, en décembre, à Trois-Rivières. (Photo Ghyslain Bergeron)

En août dernier, voyant son talent et son désir d’aller plus loin dans cette voie, la mère de Nicolas Collin, Amy Morin, qui est aussi la propriétaire de l’école de danse ÉviDance, a suggéré à son fils de participer aux auditions du spectacle Casse-Noisette. Ce grand classique du temps des Fêtes sera présenté à la salle Antonio-Thomson de Trois-Rivières, par le Ballet Ouest de Montréal.

«Ça faisait quelques fois que ma mère me proposait d’aller aux auditions de Casse-Noisette, mais cette année, j’ai dit oui, raconte le jeune danseur au regard vif. Aux auditions, j’étais vraiment stressé et intimidé cependant. Il y avait beaucoup de danseurs. Chacun portait un numéro et le mien a été rappelé à quelques reprises. Je pensais que j’allais peut-être obtenir un rôle de figurant, mais finalement, on m’a fait venir et on m’a posé la question suivante : es-tu prêt à relever un très grand défi? C’est là que j’ai appris qu’on m’avait choisi pour interpréter le rôle de Fritz.»

Le jeune Nicolas dansera donc aux côtés d’une autre adolescente talentueuse prénommée Alicia qui interprétera le rôle de Clara devant des centaines de spectateurs enjoués de se laisser transporter par la magie du temps des Fêtes.

En compagnie de plusieurs autres danseurs, ils devront consacrer plusieurs heures aux répétitions, dont plusieurs auront lieu à Montréal dans les locaux du Ballet Ouest. En plus des trois représentations prévues à l’agenda, les producteurs n’écartent pas la possibilité de transporter le spectacle à Saint-Jérôme et même de le présenter dans la métropole.

«Les pirouettes sont un peu plus difficiles à réaliser que je pensais, mais je m’amuse», a lancé le garçon, qui étudie en 6e année à l’école Frédéric-Tétreau de Drummondville.

«Les gens du Ballet Ouest nous ont dit qu’il avait le ballet naturellement dans le sang. Ici, à l’école, les élèves partent de la technique du ballet, mais on la transforme, en jazz notamment. Physiquement, ils sont vraiment en forme», poursuit sa mère.

Nicolas Collin participera aussi au spectacle de fin d’année de son école de danse, le 22 décembre, durant lequel il incarnera le personnage principal. «L’après-midi, je vais faire Casse-Noisette et le soir, je participerai à ce spectacle. Ce sera toute une journée!», exprime le jeune passionné.

«Nicolas a une très bonne technique, mais c’est avant tout une bête de scène. Il est très perfectionniste et il travaille son art avec assiduité», précise Mme Morin.

Ce n’est sans doute pas un hasard si Nicolas Collin a décroché il y a quelques mois une bourse de 1000 $ pour aller étudier la danse à Los Angeles, une invitation qu’il a cependant déclinée en raison des coûts afférents.

Nicolas Collin sur scène. (Photo gracieuseté)

Il a aussi raflé le titre de «M. The Beat» un peu plus tôt cette année au cours d’un événement qui se tenait dans les locaux des Grands ballets canadiens. Il est d’ailleurs le plus jeune artiste à avoir obtenu ce titre, parmi un millier de participants.

Il faut dire que Nicolas Collin est un touche-à-tout. En plus du ballet et de la danse contemporaine, il adore expérimenter les multiples facettes de son art. D’ailleurs, inspiré du youtubeur français Yanis Marchall, il a commencé à danser en talons hauts (heels), question d’épater la galerie, mais surtout, de faire ce qu’il aime.

«Au début, il dansait avec de petits souliers à talons achetés chez Ardène, mais là, il danse avec des talons de quatre pouces. C’est le plus jeune garçon à faire ça au Québec», informe sa mère, qui tient à ce que son fils se réalise et qu’il fasse ce qu’il aime, sans barrières ni jugement.

«C’est tellement un coup de cœur. J’adore ça», ajoute Nicolas.

S’il y a une certitude, c’est qu’on n’a pas fini d’entendre parler de Nicolas Collin puisqu’il jongle avec plein de projets. Entre autres, il s’apprête à signer un premier contrat avec une agence de casting et entend prendre part aux auditions de la populaire émission Révolution en février 2020, avec un numéro inédit que lui seul peut présenter.

 

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