Incursion dans le manège militaire à Drummondville

Incursion dans le manège militaire à Drummondville
Le 6e Bataillon royal 22e Régiment est situé au bout de la rue Saint-Louis, à Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Peu de gens le savent, mais il existe un endroit appartenant aux Forces armées canadiennes, dans le quartier Saint-Joseph, et où une trentaine de soldats s’entraînent hebdomadairement. L’Express Magazine a visité le manège militaire de Drummondville, qui abrite le 6e Bataillon royal 22e régiment.

Ne vous surprenez pas si vous entendez davantage parler du manège militaire prochainement. C’est que le nouveau recruteur, le sergent Michel Pelletier, souhaite démocratiser l’endroit, car même s’il s’inscrit dans l’ADN de Drummondville depuis fort longtemps, peu de gens connaissent son existence et son accessibilité.

«On se rend compte que bien des citoyens ne savent pas qu’il existe une base militaire à Drummondville. Ils savent encore moins ce qu’on fait là-bas. Celle située à Saint-Jean-sur-Richelieu est plus connue dans sa communauté, et pourtant, elle n’est pas plus grande qu’à Drummondville», souligne le sergent.

Au total, une trentaine de soldats s’entraînent à Drummondville. (Erika Aubin)

Ce dernier, qui occupe le poste de recruteur depuis quelques mois à peine, souhaite développer le secteur, en allant par exemple dans les écoles secondaires et en faisant davantage de journées portes ouvertes pendant lesquelles les intéressés pourront découvrir ce que font les soldats du 6e Bataillon royal 22e Régiment. Le rôle de M. Pelletier est de recruter de nouveaux réservistes et de les accompagner dans le processus d’enrôlement.

Un entraînement hors du commun

Cours de premiers soins, activités de survie en forêt l’hiver, procédures de bataille, simulations de tirs d’armes… voici quelques exemples d’entraînement que réalisent les soldats à Drummondville.

«Ici, on apprend des choses qu’aucun emploi dans le civil ne pourrait nous apprendre», lance Sarah Brochu, soldate d’infanterie, tout en présentant les armes qu’elle a appris à manipuler.

Les soldats ont même accès à un simulateur de tirs afin de s’exercer. «C’est comme si on se pratiquait dans un champ de tir. L’arme donne même un coup sur l’épaule, pour que l’on puisse apprendre à bien se positionner. On peut aussi mettre des scénarios comme du vent, de la pluie et de la neige», explique le Sergent Pelletier.

Les soldats apprennent à se servir d’équipements comme ceux-ci pour la survie en forêt l’hiver. (Photo Erika Aubin)

À leur entrée, les membres font la qualification de base, ce qui leur permet de se joindre à la Réserve des Forces armées canadiennes. La majorité des réservistes servent un soir par semaine, le mardi à Drummondville, et une fin de semaine par mois. S’ils le désirent, ils peuvent se joindre à des missions à l’international. D’ailleurs, un des soldats de l’équipe se trouve présentement au Sénégal.

À Drummondville, la plupart des membres apprennent le métier de soldat d’infanterie. Ce sont donc eux qui manipulent les armes à feu et qui vont au front lors d’affrontements. En plus de l’infanterie, il y a aussi les formations pour les métiers d’administrateur des ressources humaines, administrateur des services financiers et musicien.

L’armée : l’emploi étudiant idéal?

Selon le sergent Pelletier, près de 85 % des soldats à Drummondville sont des étudiants. «C’est le meilleur emploi étudiant. C’est bien payé et tu fais tes qualifications militaires. Nous sommes aussi flexibles, nous comprenons la réalité des étudiants. Puis, l’armée offre énormément de support financier pour eux», explique-t-il.

Le poids du sac que transportent les soldats lors d’une mission — ou d’un entraînement — n’est pas à négliger. (Photo Erika Aubin)

Il n’y a pas que les étudiants pour qui se programme est idéal, certains occupent aussi un emploi à temps plein au civil et un emploi à temps partiel dans l’armée. Par exemple, un des réservistes est propriétaire d’une ferme agricole. «Évidemment, il faut respecter quelques critères pour entrer dans l’armée. Somme toute, c’est beaucoup plus accessible que ce pensent les gens», laisse tomber le sergent Pelletier.

 

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