Environnement : le Bloc doit agir en fonction du mandat qu’il a demandé et reçu

Environnement : le Bloc doit agir en fonction du mandat qu’il a demandé et reçu
Lettre d'opinion (Photo : Illustration, L'Express)

(TRIBUNE LIBRE) – Dire : «ce que le Québec veut, le Bloc le veut», ce n’est pas la même chose que de dire : «ce que la CAQ veut, le Bloc le veut».

En matière d’environnement et de réchauffement climatique, ce que le Québec veut a été clairement exprimé par les 500 000 personnes qui prenaient la rue pendant l’élection fédérale pour nous crier avec raison qu’il est minuit moins une pour la planète et que c’est l’avenir de la race humaine que nous sommes en train de jouer.

Toutes nos décisions en cette matière, nous rappellent-ils, ne devraient désormais être prises que sur des bases scientifiques indépendantes et le BAPE n’a pas cette indépendance puisque son mandat est défini et limité par le Gouvernement.

Rien n’est plus important que ce sujet dans l’immédiat; nos jeunes ont raison, s’ils n’ont pas d’avenir, à quoi peuvent bien leur servir nos autres décisions.

Il est vrai, à juste titre, que la règle est que le Bloc ne doit pas intervenir dans les juridictions du Québec puisqu’il demande aux autres partis fédéraux de ne pas le faire, mais la question de l’environnement est d’une importance telle qu’elle devient l’exception qui confirme la règle.

Ainsi, le Bloc doit-il vouloir ce que veulent nos jeunes, on ne peut pas proclamer «l’environnement c’est nous» et s’en laver les mains par la suite en déclarant que tout ça c’est du ressort du Québec et que nous n’interviendrons pas là-dessus.

Nous devons donc, indépendamment de toute autre considération, produire un mémoire sur le gazoduc du Saguenay avec l’aide des meilleurs scientifiques que nous pouvons trouver et refuser ce projet s’il s’avère inacceptable du point de vue environnemental.

Roger Pomerleau

Président du Bloc québécois de Drummond

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