Des employeurs prêts à tout pour se vendre

Des employeurs prêts à tout pour se vendre
Il s’agit de la 13e édition du Défi emploi. (Photo : Erika Aubin)

EMPLOI. À cause de la pénurie de main d’œuvre, ce sont les employeurs, plutôt que les employés, qui ont intérêt à se vendre. C’est d’ailleurs ce que tenteront de faire 75 entreprises vendredi et samedi dans le cadre du Défi emploi, à Drummondville.

Les 75 entreprises participant à la 13e édition du Défi emploi, qui se déroule au Centrexpo Cogeco, ont la lourde tâche de combler pas moins de 2000 postes ce week-end. Pour se faire, les employeurs n’hésitent pas à user d’idées farfelues ou encore à promouvoir allégrement leur entreprise.

Kiosque AOF

«On m’a dit que je devais être originale, alors j’ai revêtu une drôle de perruque pour attirer les gens à notre kiosque», lance une employée d’AOF qui tente par tous les moyens de pourvoir les postes vacants au sein l’entreprise spécialisée en alimentation.

Afin de recruter de nouveaux talents, plusieurs entreprises mettent de l’avant leurs avantages concurrentiels. «Dans le domaine de l’informatique, les bonnes ressources sont des chercheurs d’emplois passifs. C’est à nous d’aller les chercher. Notre mission est de leur faire connaître l’entreprise Kezber et pourquoi c’est plaisant de travailler chez nous», explique Kevin Proulx, spécialiste en relations client chez Kezber.

Kezber, qui œuvre dans le domaine informatique, utilise également le marketing et la publicité pour bonifier leurs campagnes de recrutement. «On met de l’avant, grâce à des vidéos promotionnelles, notre esprit de communauté, les mandats stimulants, les belles conditions de travail et le travail en équipe… toutes des choses que nous offrons aux employés», ajoute-t-il.

Selon Martin Dupont, président de la Société de développement économique de Drummondville (SDED), qui organise annuellement le Défi emploi, la région affiche un taux de chômage de 3,4%. «À ce taux, on considère être dans une situation de plein emploi. Les employeurs reçoivent peu de CV à Drummondville, surtout dans les secteurs industriels et de l’électromécanique, explique M. Dupont. Il y a certaines usines, présentes ce week-end, qui ont plus de 100 emplois à combler».

Des finissants en électromécanique venus de Longueuil pour le Défi emploi.

À la recherche de l’emploi idéal

Certains visiteurs du Défi emploi sont des étudiants, d’autres recherchent l’emploi idéal ou sont là par curiosité. Dans tous les cas, ils se font courtiser de toutes parts par les entreprises.

D’ailleurs, pas moins de 350 personnes de Montréal ont pris la route jusqu’à Drummondville pour participer au salon.

«Ça va être facile pour moi de trouver un emploi. Certains étaient même prêts à m’offrir une entrevue la semaine prochaine», lance Nathan Fréchette, un finissant en électromécanique d’une école professionnelle de Longueuil. Ses collègues et lui sont tous venus en autobus pour connaître quelles sont les opportunités qui s’offrent à eux.

Questionnés à savoir s’ils seraient prêts à quitter la région de Montréal pour un emploi, la plupart ont répondu par la négative. Toutefois, quelques-uns avaient une vision différente de la situation. «Si ça vaut la peine et que l’emploi est vraiment intéressant, ça ne me dérangerait pas», lance Simon Goulet.

Les entreprises le savent, elles n’ont pas le gros bout du bâton. «Certains visiteurs viennent nous voir en sachant très bien ce qu’ils veulent. Ils sont parfois exigeants dans leurs demandes, mais je les comprends, vu le contexte actuel», lance Raphaël Guérette, ingénieur chez Fabrimet.

Le salon de l’emploi se poursuit jusqu’à 18h vendredi et de 9h à 12h ce samedi.

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