Vivre dans une minimaison

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Par Marilyne Demers
Vivre dans une minimaison
Jason Therrien et Mario Turcot, de Construction Turcot Therrien, ont construit plus d’une quinzaine de minimaisons au Centre-du-Québec. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Les minimaisons séduisent de plus en plus de Québécois. À Notre-Dame-du-Bon-Conseil, l’engouement est tel qu’une rue regroupant ce type d’habitation s’est développée au cours des dernières années.

Avant toute chose, il faut savoir distinguer minimaison et micromaison. Dans le deuxième cas, il est plutôt question d’une habitation sur roues ayant des ameublements intégrés, lesquelles font souvent l’objet d’émissions télévisées.

D’ailleurs, c’est en regardant l’une d’elles que Mario Turcot et Jason Therrien, de Construction Turcot Therrien, ont eu l’idée de lancer ce projet domiciliaire.

«On avait des terrains disponibles à Gentilly et on cherchait des idées. On avait aussi des terrains à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, alors on s’est dit : pourquoi on ne commencerait pas ici?», raconte M. Therrien, qui habite dans cette municipalité, tout comme son associé.

C’était il y a quatre ans. Depuis, on compte une dizaine de minimaisons sur la rue Biron, à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, où la réglementation municipale ne représente pas un obstacle pour la construction de ces petites maisons. Sept nouvelles constructions s’ajouteront prochainement.

D’autres ont aussi fait leur apparition à Sainte-Brigitte-des-Saults et à Saint-Cyrille-de-Wendover. En dehors de la MRC de Drummond, on en retrouve à Nicolet et à Gentilly.

«On a jamais assez de terrains pour fournir à la demande. Cette année seulement, on en aurait vendu une douzaine, mais on manque de terrains», indique Jason Therrien.

C’est en raison de cette popularité que les deux hommes ont décidé de se consacrer à temps plein à la construction de minimaisons. «Notre but, c’est de développer ce marché», fait savoir M. Therrien.

Signe d’un fort intérêt, plusieurs curieux se déplacent à leurs journées portes ouvertes. «Quand on en faisait pour des maisons standards, on avait deux à trois visiteurs en un après-midi. Avec les minimaisons, on en a une centaine», lance-t-il.

«Une fois, j’ai compté, et on était une trentaine en même temps dans la minimaison», ajoute M. Turcot, en riant.

Selon Mario Turcot et Jason Therrien, les personnes retraitées et les femmes vivant seules sont les principaux intéressés.

Une maison à son goût
Depuis juin, Chantal Pépin est propriétaire d’une minimaison à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, elle qui est déménagée dans la région il y a quelques années.

Chantal Pépin a accepté d’ouvrir les portes de sa minimaison, dont elle est propriétaire depuis juin dernier. (Photo: Ghyslain Bergeron)

«Je les avais vues il y a deux ans. Quand j’ai vu qu’ils en construisaient de nouvelles, je me suis dépêchée de contacter Jason et Mario», raconte-t-elle.

Pour la femme de 56 ans, ce choix se veut adapter à son mode de vie. «En vivant seule, je me disais que c’était quand même assez grand. Avec une minimaison, je trouve que tu es plus indépendant qu’en logement ou en condo. En plus, tu as accès à un terrain et à ta propre entrée de cour», indique-t-elle.

Selon elle, l’espace de rangement ne représente pas une problématique. «Ça t’amène à garder l’essentiel. Tu peux aussi te construire un cabanon sur le terrain au besoin», soutient Mme Pépin.

«Jusqu’à maintenant, je ne trouve aucun inconvénient à ma nouvelle maison», ajoute-t-elle.

Les avantages
Les minimaisons construites par Construction Turcot Therrien sont d’une superficie de plus de 600 pieds carrés. Toutes les pièces sont regroupées au rez-de-chaussée. «C’est l’équivalent d’un 4 et demi. Les deux chambres, la salle de bain, le salon, la salle à manger et la cuisine sont sur le même étage», décrit Mario Turcot, ajoutant que le terrain est de 5000 pieds carrés.

Habiter dans une maison de très petite dimension apporte son lot d’avantages. Vendues environ 140 000$ taxes incluses, elles représentent une option plus abordable pour les futurs propriétaires. «Les gens ne veulent pas payer beaucoup de taxes ni de gros comptes d’électricité», soutient M. Turcot.

En effet, l’espace réduit demande notamment moins de chauffage et d’éclairage, réduisant ainsi la consommation d’énergie. Comme elles nécessitent moins de matériaux, elles sont aussi plus écologiques que les maisons dites traditionnelles.

Et comme les minimaisons sont de petites dimensions, les propriétaires ont moins de tâches, d’entretien et de ménage à faire, pouvant ainsi consacrer leur temps libre à… profiter de la vie!

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