Les Voltigeurs en déroute : «On ne baisse pas les bras»

Les Voltigeurs en déroute : «On ne baisse pas les bras»
Les Voltigeurs du Cégep de Drummondville débuteront leur nouvelle saison, vendredi soir, à Victoriaville. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

FOOTBALL. Le programme de football des Voltigeurs arrive à un moment charnière de son histoire. Malgré de grands espoirs avant le début de la campagne, les représentants du Cégep de Drummondville ont connu une deuxième année de misère consécutive au sein de la division 3 du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).

Après une saison sans victoire en 2018, les Voltigeurs s’étaient fixés de grands objectifs en vue de la saison 2019, motivés par l’un des meilleurs recrutements des dernières années. Visant le haut du classement de la section sud-ouest, la troupe de l’entraîneur-chef Patrice Marcoux a clôturé cette campagne avec une fiche de 1-7. En déroute depuis leur troisième match, les Drummondvillois n’ont pu faire mieux qu’une sixième et avant-dernière position au classement.

À leur dernière sortie, samedi soir, au parc Marchand, les Voltigeurs ont subi une sixième défaite de suite, un revers de 46-8 face aux Triades du Cégep de Lanaudière. Tirant déjà de l’arrière 24-1, les locaux ont été victimes d’une interception pour un touché dès le début de la deuxième demie. «C’est un match à l’image de notre saison. On a été incapables de créer du momentum en offensive. Chaque fois qu’on s’est approché de la zone des buts, notre attaque a cafouillé avec le ballon», a laissé tomber Patrice Marcoux.

Dans la défaite, le quart-arrière Guillaume Précourt n’a réussi que 10 passes en 29 tentatives, étant victime de deux interceptions et un ballon échappé. En défensive, Marc-Olivier Lebel a réalisé dix plaqués en solo et quatre autres pour des pertes. Louis Bédard a effectué sept plaqués.

Une trentaine de joueurs pourraient être de retour la saison prochaine. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Pour ce dernier match, on avait demandé à nos joueurs de tout laisser sur le terrain. Ça ne paraît pas dans le score, mais les gars se sont présentés. Ils ont joué de façon physique et avec cœur», a affirmé Marcoux, qui a vu son club être surclassé 89-352 au chapitre des points marqués cette saison.

«Notre fiche n’est pas reluisante, mais on ne baisse pas les bras, a-t-il continué. Cette saison, nos nombreuses recrues ont vu beaucoup de terrain. Quelques jeunes ont été dominants en défensive, au point de pouvoir aspirer à une place au sein de l’équipe d’étoiles. Je pense à Louis Bédard et Yanni Bellefroid-Lefkakis. C’est encourageant pour l’avenir, surtout que plusieurs joueurs seront de retour l’an prochain. On ne partira pas de zéro.»

Alors que pas moins d’une trentaine d’éléments pourraient être de retour la saison prochaine, le pilote des Voltigeurs souhaite mettre l’accent sur la préparation physique et les efforts académiques au cours des prochains mois. «Cette saison, on formait une équipe jeune et talentueuse, mais on a fait face à plusieurs blessures. Pour rester en santé l’an prochain, on va mettre le focus sur la préparation physique de nos joueurs. On veut être plus robustes et assez endurants pour passer au travers d’une saison collégiale. On va aussi continuer de prioriser les études. On ne veut pas perdre un seul joueur pour des raisons d’éligibilité scolaire», a fait valoir Marcoux, qui a dû composer avec la perte de talents de la trempe d’Alexandre Légaré et Tommy Duperron ces dernières années.

Par ailleurs, Marcoux est revenu sur la situation du vétéran receveur de passes Charles-Antoine Giguère, qui a quitté l’organisation à peine quelques jours avant le début de la saison. Après deux campagnes passées à Drummondville, le produit des Patriotes de l’école La Poudrière s’est joint aux Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe.

«Charles-Antoine a raté une semaine du camp d’automne pour prendre des vacances avec des amis. Ça ne cadrait pas dans les valeurs d’abnégation et d’équité de notre programme. Comme les règles sont pareilles pour tous les joueurs, on s’est tenu debout et on lui a donné un match de suspension. Il trouvait ça disproportionné, alors il a choisi de quitter. C’était son choix, mais on trouve ça dommage.»

Ce départ peut-il avoir dérangé l’équipe en début de saison? «Au contraire, ça a démontré que personne n’est plus gros que l’équipe. La preuve que le groupe est resté uni à la suite de cette décision, c’est qu’il n’y a pas eu d’autres départs malgré notre saison difficile.»

Objectif : dénicher un quart d’impact

Déjà, le responsable du recrutement Nicolas Pelletier est en pourparlers avec quelques athlètes français susceptibles de faire le saut avec les Voltigeurs en 2020. L’organisation poursuivra son opération séduction dans le cadre d’une journée porte-ouvertes le 7 décembre. «Nicolas aura de beaux problèmes sur les bras. Comparativement aux dernières années, notre recrutement se fera de façon un peu plus précise. La position de quart-arrière et celle de secondeur seront notamment ciblées», a expliqué Patrice Marcoux.

Puisque Guillaume Précourt a terminé son stage dans les rangs collégiaux, seul le réserviste Marc-Antony Lussier sera éligible à un retour au poste de quart. Ces dernières années, l’organisation a connu passablement d’ennuis à cette position-clé.

«Depuis deux ans, on a manqué beaucoup de constance en plus d’avoir été malchanceux avec les blessures. Avoir un bon quart-arrière, c’est le nerf de la guerre. On cherche un athlète d’impact qui viendra stabiliser notre offensive. Notre meilleur argument dans notre recrutement chez les juvéniles, c’est qu’il y aura un poste à gagner rapidement à cette position», a soulevé Marcoux.

Ces dernières années, quelques-uns des meilleurs quarts-arrière de la région ont préféré se joindre à une équipe de la division 2. «Aujourd’hui, ils ne sont pas encore des partants dans leur équipe. Chez nous, ils auraient eu un impact majeur. C’est ce qu’on a à offrir à un quart la saison prochaine : beaucoup de terrain. Pour être recruté dans les rangs universitaires, un athlète doit se faire voir. Il doit dominer sur le terrain, peu importe la division dans laquelle il se retrouve», a fait valoir Marcoux.

«Ce qu’on va lui offrir aussi l’an prochain, c’est une ligne offensive mature ainsi que des receveurs et des porteurs de ballon d’expérience. On veut compléter le portrait en allant chercher la perle au poste de quart.»

Vers un changement d’entraîneur?

Son contrat se terminant en décembre, Patrice Marcoux entamera des discussions avec l’organisation des Voltigeurs au cours des prochaines semaines. Selon nos informations, le coordonnateur offensif Philippe Leduc pourrait prendre la relève au poste d’entraîneur-chef dès la saison 2020.

Patrice Marcoux. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Le plan n’est pas encore établi. Chose certaine, je veux continuer d’appuyer le programme. Peu importe mon rôle dans l’équipe, je peux avoir un impact», a laissé entendre Marcoux, qui a conservé une fiche de 9 victoires et 22 défaites depuis qu’il a pris la relève de Luc Sylvain il y a quatre ans.

«Quant à Philippe, il est jeune, mais c’est un gars très mature. Il amène une énergie débordante. Il a très bien géré l’attaque cette saison et je n’ai pas de doute qu’il serait capable de composer avec des responsabilités supplémentaires.»

La saison prochaine, les Voltigeurs devraient retourner dans la section nord-est du RSEQ. La possibilité de voir les Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe faire le saut en division 2 et les Condors du Cégep de Beauce-Appalaches être relégués en division 3 pourrait toutefois permettre à Drummondville de demeurer dans la section sud-ouest.

Fiche des Voltigeurs depuis leur retour en division 3

  • 2019 : 1 victoire, 7 défaites
  • 2018 : 0 victoire, 8 défaites
  • 2017 : 3 victoires, 4 défaites
  • 2016 : 5 victoires, 3 défaites
  • Total : 9 victoires, 22 défaites
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