Le taekwondo, une philosophie de vie

Le taekwondo, une philosophie de vie
Les membres de cette famille drummondvilloise a comme objectif d’obtenir chacun leur ceinture noire. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Par Justine St-Martin

TAEKWONDO. Pour plusieurs, la rentrée scolaire est synonyme de casse-tête. Entre l’école, les lunchs, les sports parascolaires, les compétitions du plus vieux et le soccer du plus jeune, il faut jongler avec les horaires chargés. Devant ce problème, la famille Béland a trouvé une solution efficace pour harmoniser les sphères de sa vie. Depuis 5 ans, Julie, Michel, Mariane et Rafael ont trouvé une passion commune : ils pratiquent le taekwondo en famille.

«On travaille beaucoup, donc on voulait trouver une façon de coordonner nos horaires. Si tout le monde fait un sport différent, c’est plus difficile de passer du temps ensemble. En choisissant un sport commun, on peut concilier nos sphères de vie, avoir un temps de couple, un temps en famille, tout en s’entraînant», a fait savoir Julie, la mère de famille.

En 2015, la famille se met donc à la recherche d’un sport qui allait plaire à toute la famille.

«On cherchait un art martial. C’est en regardant des vidéos avec mon père que j’ai trouvé le taekwondo et je savais que c’est ça que je voulais faire», a exprimé le cadet de la famille, Rafaël.

Membres du club de taekwondo de Drummondville depuis son ouverture, les Béland consacrent entre 6 et 8 heures par semaine à leur sport, sans compter les compétitions qui s’ajoutent une fois par mois.

«Dès que Rafael est venu pratiquer le sport, ça nous a tous interpelés. On venait de trouver une pépite d’or, mentionne Julie avec passion dans les yeux. On adore ça! Si on n’avait pas cette activité-là, les enfants ne nous verraient presque pas. Ça nous permet d’avoir un moment spécifique où on se retrouve tous ensemble.»

«J’aime ça parce que je peux bouger tout en étant avec ma famille. C’est une passion commune qu’on partage ensemble», mentionne l’aînée de la famille, Mariane.

Le sport prône plusieurs valeurs comme l’intégrité, la courtoisie, la persévérance, le courage et le contrôle de soi; des valeurs que la petite famille transpose dans sa vie personnelle. À travers sa pratique, elle a donc pu consolider son esprit familial.

«C’est plus qu’un sport. Les valeurs véhiculées sont encore plus importantes que les coups de pied et les coups de poing. Parfois on a un problème à la maison, on vient ici et on oublie tout. On apprend à se parler et à devenir meilleur», ajoute la jeune fille de 12 ans.

«C’est devenu comme une philosophie de vie. Ce n’est pas juste la qualité de ta technique, c’est aussi la qualité d’être humain que tu deviens. De pouvoir partager quelque chose qui est difficile à relever, ça nous rapproche. Ça apporte beaucoup de respect et d’admiration pour les autres membres de la famille», raconte Julie en regardant fièrement ses enfants.

La famille Béland a maintenant un but commun : que chaque membre de la famille se rende jusqu’à la ceinture noire. Malgré les difficultés et les défis que cela représente, l’entraide de chacun fait la différence.

«Il faut beaucoup de persévérance. Je suis souvent le plus petit. J’ai perdu beaucoup de combats, mais je continue. Quand on vient ici, je sais que je peux compter sur les conseils de mes parents et mon père est toujours avec moi, dit Rafaël avec fierté. Je vais l’avoir ma ceinture!»

«On y a vraiment trouvé notre compte! Il y a une différence entre pratiquer un sport en famille et faire un sport qui promeut une philosophie de vie qui nous suit partout et qui nous unit. On construit ensemble autour de ça au quotidien. Ça, c’est plutôt rare», conclut Julie.

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